L'actualité de la crise : LA DÉCENNIE PERDUE, par François Leclerc

Billet invité

Du « sang et des larmes » sont promis aux Grecs par Lucas Papadémos, le nouveau premier ministre. Mario Monti, le nouveau président du Conseil italien, à qui il a été demandé s’il reprenait cette expression à son compte, a prudemment préféré parler de « possibles sacrifices », tout en demandant des délais aux marchés. Il n’est pas surnommé « le Cardinal » pour rien.

Václav Klaus, le président tchèque, a de son côté déclaré : « Je crains que l’Europe (…) ne soit exposée à une décennie perdue, comme le Japon dans les années 1990. Une décennie sans croissance économique, une décennie de mesures d’austérité et de coupures permanentes, une décennie de troubles sociaux », tandis qu’Angela Merkel estimait que « L’Europe vit l’une des heures les plus difficiles depuis la seconde guerre mondiale, peut-être même son heure la plus difficile ».

L’heure est d’autant moins aux réjouissances du côté des autorités que Nouvelle Démocratie et le Pasok traînent la patte pour s’engager par écrit à appliquer le nouveau train de mesures de rigueur exigé et que les consultations express de Mario Monti en vue de former un gouvernement de technocrates se déroulent à Rome, Silvio Berlusconi s’étant déjà placé en embuscade. Mais cela ne serait rien si le gros nuage noir qui s’avance vers l’Espagne ne menaçait pas d’éclater en orage, et si le spread – l’écart des taux obligataires – entre la France et l’Allemagne ne continuait pas de grimper vers de nouveaux sommets. Cela semble ne pas avoir de fin, le même scénario répétitif est suivi : les uns après les autres, les pays européens rejoignent la zone des tempêtes. Les bourses jouent au yoyo à un rythme qui s’accélère, leur enthousiasme étant de plus en plus de courte durée.

Après avoir été encensée, la croissance espagnole ne reste pas seulement introuvable, elle est maintenant décriée, se traduisant aujourd’hui par l’explosion difficilement contenue d’une gigantesque bulle immobilière, et de tout ce qui l’accompagne, le surendettement des entreprises et des ménages, ainsi que le chômage. Le développement du cólchon (le matelas de la solidarité familiale), des petits boulots et d’une économie informelle non déclarée est la condition de la survie pour de plus en plus d’Espagnols. Selon l’UGT, la principale centrale syndicale, 1,3 million d’Espagnols ne recevraient plus aucune allocation chômage. Le pays se tiersmondise a vitesse accélérée.

Devenues propriétaires d’immeubles invendables et de terrains saisis, les banques ont sur les bras 176 milliards d’euros de crédits au remboursement problématique, Les particuliers et les entreprises ne peuvent plus faire face à leurs dettes, leur taux de défaut continue de progresser. Remettant en cause le schéma qui ne voit comme seul danger que la dette publique, l’Espagne est un contre-exemple en raison de la prédominance de la dette privée.

La droite espagnole, qui s’apprête à remporter les élections législatives de dimanche prochain, prétend néanmoins appliquer le programme dont l’application s’étend à toute l’Europe : rigueur budgétaire au niveau central et des régions d’un côté, réformes structurelles du marché du travail de l’autre. Mariano Rajoy, le leader du Parti Populaire, aurait déjà entamé des négociations avec Angela Merkel, selon El Economista, prévoyant un plan de réduction de la dépense publique de 30 milliards de dollars et cherchant à négocier une aide de 100 milliards d’euros afin de recapitaliser les banques et refinancer la dette publique. Il va falloir les trouver, alors que le montage du FESF piétine et que la guerre est presque déclarée entre les Chinois et les Américains…

Alors que les polémiques politiques se poursuivent en France à propos de sa note AAA – donnant une occasion ratée de se taire à ceux qui estiment « irresponsable » de reconnaître qu’elle est déjà perdue dans les faits, comme si le dire c’était l’entraîner et se taire la conserver – une étude est aujourd’hui rendue publique à Bruxelles, sous les auspices de la banque allemande Berenberg et du Lisbon Council, en présence de Herman van Rompuy.

La situation économique française y est présentée comme difficilement compatible avec sa notation AAA, la plaçant plus proche, dans un classement prenant en compte croissance, compétitivité et soutenabilité de la dette, de l’Espagne et l’Italie que de l’Allemagne et des Pays-Bas.

Sans qu’il soit besoin d’écouter le bruissement des feuilles de chênes, d’interpréter le vol des oiseaux ou de se pencher sur les entrailles des victimes, comme les dieux grecs dotés de facultés divinatoires, les marchés ont rendu sans équivoque leur verdict ce mardi matin : le taux des obligations italiennes est repassé au dessus de la barre des 7 %, alors qu’un emprunt espagnol s’est passé dans de très mauvaises conditions. Un taux de 5,022 % a du être concédé pour une émission de bons à 1 mois et de 5,159 % (à maturités égales, il était inférieur à 4 % il y a un mois). Le taux à 10 ans est à 6,3 %.

Il se confirme par ailleurs que la BCE n’intervient sur le marché obligataire que très mollement, n’enrayant pas la hausse des taux afin de ne pas inciter les pays européens à relâcher leurs efforts. Elle-même divisée sur l’opportunité de poursuivre.

Continuant de se délester de leurs obligations souveraines, les banques européennes participent à la déstabilisation du marché obligataire. Christan Clausen, le président de la Fédération européenne des banques, n’a pas hésité à publiquement approuver ces délestages dans une interview à Bloomberg et à conseiller aux banques de continuer, afin de réduire leurs risques. Baudouin Prot, PDG de BNP Paribas, l’a revendiqué, tandis que la Société Générale se félicite de l’arrivée à maturité dans l’année et demi qui vient des obligations qu’elle possède, tout en supprimant des centaines d’emplois pour diminuer ses charges et améliorer son compte d’exploitation. Deux raisons concourent à cette politique : ces actifs sont devenus à risque et il est désormais obligatoire de les valoriser au prix du marché. Ce qui pèse sur leur ratio et accroît leurs besoins en fonds propres pour le rétablir, alors qu’elles peinent déjà à remplir les objectifs qui leur sont assignés.

Cette défiance généralisée n’a pas comme seule conséquence de faire monter les taux obligataires, sans qu’il soit besoin d’aller fouiller du côté des CDS, mais elle implique également que le marché est désormais déserté par ses acheteurs naturels, les banques et les compagnies d’assurance, quand il ne s’agit pas des obligations-refuge. Un long chemin devra être parcouru avant que puisse intervenir un retour relatif à la normalité, car les banquiers reconnaissent que cela ne redeviendra jamais comme avant. Le financement de la dette publique ne rencontre donc pas seulement des difficultés majeures à court terme, les solutions palliatives qui tardent à être mises en place sont appelées à durer.

Une nouvelle machine infernale a été lancée le jour où une décote de la dette souveraine a été décidée, en dépit de toutes les précautions et aménagements dont elle a été entourée. Dans une situation plus précaire qu’elles ne veulent bien le reconnaître, les banques ne veulent pas prendre de risque et attisent ainsi la crise dont elles sont au passage les victimes. Après cela, on parlera des prophéties auto-réalisatrices des agences de notation ! Pointer le doigt sur les agences, c’est protéger les banques.

Plus discrètement encore, les banques cherchent à améliorer le ratio entre fonds propres et engagements en utilisant des subterfuges. Une fois acquis pour elles qu’il faut protéger les actionnaires et les managers en n’augmentant pas le capital et en préservant les salaires et les bonus, il ne reste pas trente-six solutions. Restreindre la distribution du crédit est politiquement sensible et doit être fait avec doigté. Chaque banque va donc se replier partiellement sur ses terres et privilégier ses entreprises nationales au détriment de la poursuite de ses opérations à l’étranger. Les cessions d’activité ayant par ailleurs des limites, que reste-t-il en magasin, une fois réduit autant que possible la taille du bilan ?

Comme d’habitude, il faut descendre à la cave pour y observer les opérations de réévaluation qui sont en cours. Oh, il ne s’agit pas de celles des actifs eux-mêmes ! pour lesquels on use et abuse d’un artifice comptable bien connu, qui consiste à ne pas dévaluer les actifs destinés à être conservés jusqu’à leur maturité. Car si l’astuce n’est plus possible pour les obligations souveraines, les régulateurs n’ont pas parlé des autres actifs. La réévaluation en question est celle de la pondération des risques des actifs de la banque.

Le calcul du ratio prend en effet en compte ce risque pondéré. C’est là où les choses se compliquent, offrant ainsi des marges de manœuvre aux banquiers, qui adorent cela. Les banques elles-mêmes procèdent à cette pondération, selon des modèles qui doivent ensuite être approuvés par les régulateurs ! Fort de notre expérience, nous savons désormais ce qu’il faut penser de ces modèles qui ont montré leur absence de fiabilité. Ils sont conçus pour la circonstance et ne permettent pas de mesurer le risque qu’ils prétendent déterminer. Modifier cette pondération en diminuant le risque permet ainsi d’améliorer le ratio final sans plus de soucis immédiats. Parce qu’à terme, c’est une autre affaire !

Afin d’améliorer leurs fonds propres, les banques européennes ont deux fers au feu. Elles minorent leur RWA (Risk-Weighted Assets, ou actifs à risques pondérés) en modifiant les modèles qui permettent de les calculer, et il est estimé que ces manipulations permettraient de diminuer de près de moitié les 106 milliards d’euros de renforcement de leur fonds propres qu’elles doivent opérer. Elles exercent une pression maximale sur les autorités politiques et les régulateurs, afin que soit permis et ouvert le champ des obligations convertibles éligibles au noyau dur de leurs fonds propres. Il leur suffit pour cela d’évoquer la triste nécessité devant laquelle elles pourraient sinon se trouver de diminuer davantage leur encours de crédit…

Mansuétude pour les unes, rigueur pour les autres, rien ne change !

284 réponses sur “L'actualité de la crise : LA DÉCENNIE PERDUE, par François Leclerc”

  1. Les nouvelles institutions de sauvetage de la zone euro ne marchent pas.

    Les décisions récentes conduisent à ce que l’EFSF-ESM élargi soit le centre du dispositif de sauvetage de la zone euro : financement des pays en difficulté, achats de dette souveraine sur le marché secondaire, recapitalisation des banques, garanties de certaines émissions des Etats ; parallèlement, la BCE va réduire puis arrêter ses achats de dette publique sur le marché secondaire, avec l’idée que ces achats génèrent un aléa de moralité insoutenable.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60925

    1. J’adore le point 3 du scénario :

      Dans un troisième temps (printemps 2012 ?), enfin, l’amélioration des finances publiques de ces pays apparaît et les investisseurs reviennent.

      1. Ah oui, moi aussi, j’adore le point 3. Surtout qu’on ne voit pas pourquoi notre mise en faillite s’arrêterait, ni même ce qu’ils entendent par « amélioration des finances publiques »…

        Nivellement par le bas. Au fond, nos finances sont mauvaises car la Chine n’a pas notre train de vie. Plutôt que d’entraîner la Chine vers plus de protection sociale, de qualité de vie mieux vaut rejoindre son niveau !

    1. Après plusieurs milliers d’années d’évolution, la vie de l’Homme moderne ne tient plus que par le bégaiement des 4 premières lettres de son alphabet..

      1. @Super Mario Bros, jolie montage, heureusement ce n’est que la séance biberon et pas la séance changement de couche.

      2. La vraie question, me semble-t-il, est la libération des Peuples de la tutelle de l’argent indûment détenu par les « élites bancaires auto-proclamées ». La soumission et et la corruption du politique nous a conduit à une faillite subtilement organisée.

        La fuite en avant, tel est leur choix jusqu’à présent afin de se maintenir à tous prix !

        Ce « prix à payer », c’est la population elle-même à genoux qui doit consentir de gré ou de force à verser toute sa contribution, sous quelle que forme que ce soit. Il s’agit donc d’un dol.

        Alors on taille dans les acquis sociaux de plusieurs générations. Rien que cela !

        Ces « élites » considèrent que la population est indigne ! Décrétant qu’elle n’accédera pas aux bienfaits des progrès techniques qu’elle a pourtant contribué à produire.

        La population est livrée à elle-même et à ses nouveaux maîtres encore invisibles et presque impersonnels, ceux des marchés financiers. Leurs diktats vont probablement se personnaliser demain au travers d’un dictateur.

        à vomir !

  2. Le sommet ce mardi,Sarkozy qui se revendique des valeurs du CNR.Il doit confondre avec cnt en Libye à mon avis?

    Charles de Gaulle et le CNR évoqués
    Le général de Gaulle est évoqué par Nicolas Sarkozy, ainsi que le Conseil national de la Résistance. Le modèle social créé par le CNR doit être protégé, pour le chef de l’Etat. «Nous ne laissons pas au bord du chemin ceux qui sont frappés par la maladie, par l’âge.» Nicolas Sarkozy énumère les fondamentaux du modèle social français, «sans équivalent dans le monde»…

    http://www.20minutes.fr/societe/823598-live-discours-sarkozy-direct-nous-devons-repenser-financement-systeme-social

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/11/15/le-gouvernement-ajoute-un-jour-de-carence-pour-les-arrets-de-maladie_1604067_823448.html

    1. Sarko nous joue le « remake » version américaine du petit chaperon rouge

      Grand-mère, que tu as de grandes oreilles, c’est pour mieux t’entendre (enfin, faire semblant de t’entendre) mon enfant
      Grand-mère, que tu as de grandes dents, c’est pour mieux te… Manger mon enfant

    2. «sans équivalent dans le monde»

      C’est pour cela qu’il faut les sacrifier sur l’autel du GRAND CAPITALISME.
      oyé oyé braves gens de spectateurs devenez acteurs du peuple des moutons noires.

    3. C’est une technique de com déjà éculée, mais qui marche. Annoncer le contraire de ce qu’on va faire, faire le contraire de ce qu’on a dit, puisqu’on sait que les paroles marquent plus l’inconscient que les actes.
      Claude Chabrol disait de Sarko: « il est davantage Drucker que Hitler… »

    4. Pointer la tricherie des désargentés comme outils de destruction des valeurs issues du CNR est renversant, berlusconien.
      Comme on l’a souvent cité ici, « … ça ose tout … » (les petits points sont de Michel Audiard).

    1. Il faudrait qu’ils en construisent un grand nombre car la délinquance ne va faire qu’augmenter. A mon avis, les prisons seront privatisées.

      1. @vivanco

        15 novembre 2011 à 16:28 Il faudrait qu’ils en construisent un grand nombre car la délinquance ne va faire qu’augmenter.

        Biennnnnn ça vivanco… Les conseillers à Sarkopte doivent être tout joisses du blog Jorion s’ils vous lisent, tout comme leurs alter-ego de la Marine-Helas.
        Fut un temps où l’on disait, VH en tête de gondole (pas Vinaigre Huile…) « ouvrir une école c’est fermer une prison ». Avec vous – et Sarcopte – on préfère « inaugurer des prisons en fermant des écoles ».
        Et sur les 30 000 places de taulards voulus par notre Sarkopte pruritogène et Marinotrope, plutôt que les 60 000 postes de profs voulus par FH, un p’tit tour sur Rue 89 :

        Nicolas Sarkozy se garde enfin de préciser que la construction de 30 000 places de prison représente un coût de plus 3 milliards d’euros pour le contribuable. Outre la construction, le coût d’une journée de détention est évalué en moyenne à 82 euros, ce qui reviendrait avec l’incarcération visée de 80 000 personnes, à un budget de 6,5 millions d’euros par jour.
        A titre de comparaison, une mesure de placement extérieur représente un coût moyen de 15 euros par jour, tandis que l’exécution d’un travail d’intérêt général pendant 18 mois coûte au total 550 euros par condamné.

        Ouais, 6,5 millions par jour, soit près de 2,4 MILLIARDS par an pour bouziller des petits dealers et des petites frappes, dans les pires des cas, des malades mentaux, des préventives, des paumés ou des peines planchers en comparution immédiate pour le reste… La semaine dernière un mec de 39 ans sous le coup de multiples sursis a pris un an ferme à Périgueux, récidive, peine plancher et tout le toutim. Son délit ? Inqualifiable. Innommable. Ignominieux. Tentative de vol dans une supérette de Périgueux. Vol de quoi ? J’ose pas vous révéler la terrible forfaiture… D’un paquet de bombons à 2 euros. Non ? Si.
        Précision : il était même pas présent à l’audience…
        Il a même pris 750 euros d’amende en prime, pour faire le compte. L’avait eu le mauvais goût, ce con, de la trouver mauvaise au moment de l’arrestation : outrage au représentant de la force publique.
        Y’a plein de bons juges, et heureusement ! mais y’a vraiment des grosses taches aussi, de vraies auréoles même.
        http://www.rue89.com/2011/09/13/prisons-la-folie-des-grandeurs-de-nicolas-sarkozy-221818?page=9
        http://www.sudouest.fr/2011/11/10/un-an-de-prison-pour-des-bonbons-549298-4778.php

      2. @ Vigneron :
        Va falloir que Sarkozy urge pour ouvrir ses prisons, rapport à l’application intégrale et sans bikini de son programme de rigueur …
        Ce qui me débecte aussi, c’est le ‘Mais parfois’ de Sud Ouest …

        Ce ‘Mais parfois’, c’est du marine en barre ou des tonnes de nicolas.

      3. vigneron, tu me rappelles une chanson : « Marinella, lala lala [zenzureuh, rime en u en quatre pieds « t, p, d, c »], tu sens l’tabac… »

        Et puis, à côté de la supérette de Périgueux, l’orange à Bécaud c’est préhistorique, les Finger en chocolat qui valurent d’être ramené manu militari à la maison (familiale) à pas d’heure c’est d’l’antique, tandis que celle de correction pour un vieux amateur de bonbecs, à Périgueux… ça c’est du post-moderne ! ça c’est du propre !

      4. Zeb t’as tout faux. L’article dénonce clairement, à travers ce cas spectaculaire, l’abus carcéral délirant comme conséquence directe des lois sarkoziennes sur la récidive et sur les peines plancher. Le « mais parfois » en « façon de dire » convenue se lit de façon euphémistique, ironique au vu de l’exemple bien réel qui le suit, par n’importe quel lecteur normalement constitué, en tout cas par chez nous dans le Sud-Ouest… Faut s’appeler Zeb-l’exégète jobard pour y voir du frontisme crypté ou larvé…
        Je lis beaucoup plus de frontisme larvé sur ce blog que dans Sud-Ouest, mon biquet…

      5. @ Vigneron :
        J’aime quand tu m’appelles mon biquet …
        Désolé, ne connais pas Sud-Ouest et comme je ne connais pas non plus la ligne éditoriale, ni même le contexte dans lequel s’inscrit l’article dans d’éventuels autres articles sur le sujet, je n’y ai fais qu’une analyse textuelle de premier niveau et n’y ai point vu d’ironie (très honnêtement).
        Je n’ai pas été très aidé non plus par la première phrase :
        « La loi sur la récidive de 2007 et l’application de la peine plancher ont été instaurées pour décourager la délinquance. »
        Doit sûrement être de l’ironie aussi …
        Z’êtes ironiques ou sardoniques, dans le Sud-Ouest ?

      6. Zeb, tu te fous de moi ou de toi ? Tu voulais qu’ils écrivent « La loi sur la récidive de 2007 et l’application de la peine plancher ont été instaurées pour pouvoir mettre en taule sans procès équitable et au mépris des fondements d’un État de Droit à peine embryonnaire un maximum de pauvres bougres voire d’innocents. » ???
        Redescend sur terre mon biquet chéri et arrête de prendre les lecteurs de Province comme des demeurés profonds ou de la chair à Marinade…

    2. Les prisonniers l’acceptant sont d’ailleurs de la main-d’oeuvre à très (trop?) bon marché, dont profitent amplement les entreprises qui obtiennent lesdits « marchés »…

      1. J’ai une idée.
        Puisqu’ils coûtent moins cher à faire travailler, si on recrutait des prisonniers comme gardiens ?
        Ça c’est déjà vu.

      2. – Le salaire minimum horaire est de 3,27 euros en maison d’arrêt et de 3,54 euros en centre de détention
        – Le droit du travail ne s’applique pas en prison.
        (source : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article585)
        L’absence de droit du travail signifie pour le (la) travailleur(se) détenu(e) l’absence :
        – de congés maladie
        – de congés payés
        – d’indemnités de chômage en cas de rupture d’activité ni pendant la détention, ni à la sortie de prison
        – des droits syndicaux (droit de grève, d’expression et de représentation sont interdits)
        – du droit de saisir le Conseil des Prud’hommes
        – de possibilité de solliciter l’intervention de l’inspection du travail
        (source : http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=2916)

      3. @ Renard

        « J’ai une idée.
        Puisqu’ils coûtent moins cher à faire travailler, si on recrutait des prisonniers comme gardiens ?
        Ça c’est déjà vu. »

        Ne blaguez pas !
        Aux USA, il parait qu’il y a des contés en faillite qui, ayant licencié leurps pompiers, font appel aux prisonniers pour les remplacer.
        Comme ils licencient aussi leurs sheriffs, on peut tout imaginer.

      4. Oui, c’est vrai….mais si j’étais en prison, peut être que travailler me permettrait de trouver le temps moins long ?
        Les personnes en situation de handicap bossent aussi et pour pas grand chose….le chef d’entreprise s’y retrouve….
        Et les stages ? Pas payé, certes….mais si pas de stages, pas d’expérience….
        Bref….c’est si difficile de trouver LA solution….
        Les patrons veulent payer le moins possible, mais il y a des patrons qui gagnent peu….ou des agriculteurs…mon voisin, qui élève des boeufs pour vendre la viande, fait de la haute qualité.
        Je ne mange plus d’animaux, mais les miens disent que c’est très bon….alimentation végétale, rare dans la région…..il gagne la moitié du SMIG et lui qui vend du haut de gamme, ne peut pas l’acheter quand il va faire ses courses : vêtements chinois, voiture HS…..

        Il faut tout revoir, tout repenser….ça donne le tourni parfois….on est si nombreux, si différents, avec des « tares » si humaines….

    3. C’est pour ça que sarko n’aime pas les 60.000 profs d’Hollande car il lui faut 60.000 gardiens pour ses nouvelles prisons.

      1. Dans le futur gouvernement d’unité nationale, afin de plaire a tout le monde,
        le côté « caserne-prison-rang d’oignon » de l’école sera le seul qui compte
        et les 60 000 nouveaux gardiens seront aussi profs.

  3. OK , y sont tous raides, y a plus de sous.

    Mais où qu’y vont les sous qui restent, et toutes ces dettes, ce sont celles de la sécu, des chômeurs et des asociaux tricheurs sociaux?

    J’ai peine à le croire.

    Alors puisqu’il faut traiter (et retraiter, mais ça désormais le plus tard possible) ne serait-il pas opportun de se poser la question de savoir où en Europe il y a de l’argent, et d’aller le chercher.

    Ne me mettez pas de mauvaise humeur en répondant que du pognon y en a que chez les Boches.

    1. TINA, c’est chez les pauvres qu’il faut aller le chercher, non pas qu’ils en aient beaucoup, mais ils sont tres tres nombreux.

      L’original, pour citer la source, serait d’un certain sieur Winston Churchill.

      1. non pas churchil, cette citation est d’un francais ministre de l’écononomie au début du siècle dernier. Je vous laisser chercher 🙂

    2. @ l’idiot du village

      Vos questions sont le début de la lucidité. Et il n’est jamais
      trop tard. Je ne suis pas vraiment compétent pour y répondre
      mais , elles valent la peine d’un effort.

      0- Les pays, tel la France avec ses 15% d’épargne, sont extraordinairement riches.
      Difficile de donner un chiffre; Vigneron, qui a toujours de bonnes sources, dit
      1500 milliard d’ Euro. A comparer à notre déficit : du même ordre. C ‘est tout
      dire…

      1- L’ argent va au riches, les vrais.
      Un rappel:
      France Culture le 15/11/2011, le matin, Suzan George :
       » Oui, il ya un problème de surpopulation, et il est important : il y a trop
      de riches. Ils sont trop nombreux. »

      A partir d’un certain niveau de richesse, les opportunités pour faire encore
      grossir la pelote sont innombrables.
      Il existe un chiffre qui vous fait entrer dans le cercle magique : au pif,
      arbitrairement, je dirais qu’il se situe à une capacité d’épargne mensuelle
      de 500-1000 Euros. C’est un bon point de départ et naturellement plus , c’est mieux.

      2- Les riches ne font pas le bout du monde, en tout cas pas 1500 milliard:
       » Les ruisseaux font les grandes rivières ». Ils existe toute une organisation
      chargée de collecter et valoriser l’épargne libérée par les baisses d’impôts;
      ( Baisses en faveur, et à partir de la classe moyenne supérieure. C’est le début
      d’un autre cercle magique, ou du double gain: moins d’impots, plus de capacité
      d’épargne. )
      Les gestionnaires de cette richesse collective et anonyme sont les vrais
      acteurs du marché. Les « marchés » ce sont partiellement eux.
      Leur puissance indirecte est très importante.
      Les masses d’argent qu’ils gèrent leur donne l’autorité pour exiger
      par exemple 15% de retour sur investissement.
      Les délocalisations et surtout la désindustrialisation ce sont eux.
      Aucune entreprise de production matérielle , et dans une ambiance concurrentielle,
      ne peut offrir un retour sur investissement supérieur à 10 %.
      Il y a 20 ans le R.S.I. de l’industrie lourde était de l’ordre de 3% : déroute
      de la métallurgie et de ses client dont l’ Automobile….

      Ils peuvent sans rire réclamer un abaissement du rôle social de l’ Etat.
      Les traditionnels dispositifs à financement par répartition engendrent des flux qui les rendent
      fous d’envie. Ils en bavent. Et c’est autant de richesse qui leur échappe.
      ( Leur « autorité » n’a pas d’autres justificatifs qu’idéologiques.
      Dans une autre Société, ce serait l’occasion d’un éclat de rire, pas plus…)

      Exigeant, anonymes, intouchables et formidablement destructeurs, ils sont le mal de notre époque.
      C’est pourquoi, si vous confiez, votre épargne à un truc privé, quelle qu’en soit
      l’intitulé , ( truc-vie, truc-retraite, truc-béton etc…) et vous promettant quelque chose supérieur
      au taux du livret A , avec des déductions ou avantages fiscaux, et par là-même, vous mettant
      hors d’atteinte des aléas ou incertitudes inhérents au futur, vous devenez
      le complice d’un crime. Lent et largement réparti, mais un Crime social….
      20 à 30 ans d’expériences – des constations sans nombres- pour instruire le procès: c’est assez pour le déclarer .

      [la dernière phrase est trop compliquée; pas assez de nerf pour la découper…]

      1. Pas 1500 Daniel, mais 2500 milliards d’actifs financiers pour les 65 millions de français. Actifs financiers bien évidemment nets des dettes totales des ménages (1100 milliards « seulement » – soit 80% et des prouts du Revenu Brut Disponible des Ménages- il est vrai).
        « La France est ruinée… »

  4. Le colloque d’hier m’a permis de comprendre l’extraordinaire naiveté dont fait preuve la Zoneuro dans la gestion de change vis-à-vis des USA, Chine et Royaume-Uni.
    Seule zone à s’interdire la création monétaire, elle ne peut jouer dans la même cour de récré que les autres, et devient ainsi la victime toute désignée des marchés.
    C’est pourquoi j’ai un peu de mal à comprendre votre position approuvant la non-intervention de la BCE.

    1. La finance bouffe a tous les rateliers et ils ont le pouvoir en Europe comme ailleurs, rien de bien naif dans tout cela.
      Si la BCE imprime, elle perpetue un systeme usuraire a l’avantage du Dollar et risque de provoquer de l’hyperinflation en Europe.
      Il serait preferable d’y mettre un terme en mettant les acteurs financiers, banquiers et autres, au pied du mur et de forcer le changement.

      1. @Beaufou

        Pas possible sans planche à billets tout d’abord. Une sorte d’anesthésie en somme ( à destination des petits épargnants notamment). Une fois endormi, on passe les menottes au marché…

        Et pitié, arrêtez avec ce fantasme de l’hyperinflation…

      2. « Et pitié, arrêtez avec ce fantasme de l’hyperinflation… »

        Hehe, comme vous voulez, je vous offre l’inflation, la rigueur et un petit retour de manivelle venant de l’immobilier (en hausse, allez savoir).

        Les epargnants, petits et grands vont perdre beaucoup ou tout, il n’y a plus de pilote dans l’avion, c’est clair.

  5. @dissy
    Vous n’avez pas copié la note de Natixis jusqu’à sa conclusion laquelle me paraît pourtant parfaitement pertinente en ce qui concerne la stratégie, sans doute forcée, de la BCE :

    – Dans un premier temps, poursuite de la dégradation (hausse des taux d’intérêt sur les dettes de l’Italie, de l’Espagne, de la France).

    – Dans un second temps, pour éviter une crise très grave et l’éclatement de l’euro, la BCE est forcée d’intervenir massivement quelles que soient ses réticences. En effet, des pays qui ont des déficits extérieurs et qui ne peuvent plus se financer en raison de la hausse forte des taux d’intérêt sur leurs dettes (de la disparition des prêteurs) n’ont pas d’autre choix que de sortir de l’euro et de dévaluer.

    – Dans un troisième temps (printemps 2012 ?), enfin, l’amélioration des finances publiques de ces pays apparaît et les investisseurs reviennent.

    1. Hmm, je pense que c’est le courant économique « Sainte Rita », ou École de Lourdes, ça…

      Penser aussi à sacrifier une génisse, cela fera probablement « revenir les investisseurs… »

      En attendant, analyse détaillée de la situation financière grecque :

      Les-Crises.fr : L’enfumage de la “décote volontaire de 50 %” de la dette grecque

      Les-Crises.fr : Le budget de la Grèce – ou pourquoi la rigueur, cela ne marche pas…

      Bonne lecture ! 🙂

    2. En ouvrant le lien vous avez le dernier point(que je trouve aussi très comique) concernant le printemps 2012.(rires)

    3. Dans un quatrième temps, l’inflation démarre et fait sortir l’argent de ses repaires; on s’aperçoit alors qu’il n’y en avait pas trop peu, mais trop : il était juste bloqué par la trouille.

      Les affaires repartent, la croissance avec. Le prix du baril de brut grimpe à près de 200 $ avant l’été, et la croissance fait un nouveau malaise, d’autant que la BCE a augmenté ses taux directeurs à toute allure pour contrer l’inflation.

      Et ainsi de suite…

  6. J’ai bien aimé votre passage ou vous descendez même dans la cave, hum pas très saines les pratiques en coulisses.

    Ils sont conçus pour la circonstance et ne permettent pas de mesurer le risque
    qu’ils prétendent déterminer.

    C’est com la com et pour tout le reste, c’est paraît-il plus sage et moins risqué de faire appel à des gens qui frayent bien ensemble, des gens de confiance, des gens qui s’apprécient beaucoup entre-eux quand bien même il n’y aurait plus grande confiance parmi les peuples, mais non ça leur est bien égal. En se montrant si âpres au gain partout et à la malice, pas étonnant de voir autant de fraudes et de contagion dans les sociétés.

    Non je vous assure vous n’arriverez jamais avec vos propos et analyses de les empécher de parier davantage sur le propre effondrement matérialiste de l’économie mondiale.

    Car depuis quelque temps l’amour de l’argent n’est plus du tout la racine de tous les maux, mais bien plus son rejet dans les premiers objecteurs de conscience de la planète.

    Mon Dieu, mon Dieu peut-on vraiment porter simultanément et tout le temps deux marques sur soi ?

    1. Ben oui, le Soi est l’ami du Soi, mais aussi son ennemi…Le Subjectif et l’Objectif …Shoot again Jérémie!

    2. « Le rêve du Vieux »
      « Ah! les malins! Comme ils savent mettre en scène la pièce que j’ai écrite! Et le pire est qu’il leur arrive de siffler l’auteur. Il y en a même pour prétendre que l’auteur n’existe pas et la pièce s’est écrite toute seule. »
      p.125 « C’est une chose étrange que la fin du monde », de J’endors le Son :
      https://www.youtube.com/watch?v=mOWn750b958&
      feature=related
      A Jean D’Ormesson,
      Respectueusement.
      idle

  7. Le monde s’enfonce de plus en plus dans la crise et les dirigeants enfoncent la tête sous l’eau aux peuples. Sarkozy veut que les gens qui touchent le RSA travaillent 7 heures pour le toucher, mais généralement les gens qui le touchent cherchent un emploi et ne veulent pas travailler 7h pour toucher un salaire ridicule (Semi esclavage ?) et qui de plus si Sarkozy propose ça, c’est qu’il doit avoir beaucoup d’emplois en France non ? Aujourd’hui PSA Peugeot annonce qu’ils vont supprimer 4000 à 5000 postes.

    1. Ca va péter.

      C’est pas 7heures au total, c’est 7 heures par semaine, pour 400 € / mois.
      7*4 = 28 Heures

      28 heure de travail pour 400€ par mois, le tout dans une grande misère, sans voiture, sans vélo, sans rien à sa mettre sous la dent.

  8. Bonjour,

    Petite question à qui voudra bien répondre svp :
    Si les banques se séparent de leurs obligations à risque, et que la BCE limite ses achats, qui achète donc le reliquat d’obligations ? Les banques étrangères ? Cela m’échappe.
    Merci.

    1. Par exemple des hedge funds qui aiment jouer à la roulette et qui veulent profiter des taux élevés.

      1. Ou alors Goldman Sachs qui pourrait acheter de la dette italienne a 6-7% avec la garantie de se faire payer puisqu’elle a mis deux de ces anciens associes aux manettes du gouvernement italien et a la BCE….

      2. Merci M. Leclerc pour votre réponse.
        Oui je comprends maintenant, certains doivent être tentés par ce taux d’intérêt. Par contre, ils ne pourront pas trop les revendre, ou alors avec une moins-value sur le capital (i.e. comme le taux monte), sauf si les pompiers européens arrivent à enrayer l’envolée des taux (ce qui semble peu probable). Enfin, si c’est le court terme qui les intéresse, la rémunération leur importe donc plus que la valeur de l’obligation j’imagine.

  9. Question à Monsieur Leclers:
    Les banques et les assurances font tout ce qu’elles peuvent pour se dégager des dettes souveraines pourries;
    Or, elle ne semblent pas spécialement se placer sur les actifs boursiers, si on juge le niveau du marché boursier, où vont alors les liquidités?

    1. Dans les situations de crise, elles demandent souvent à la BCE de placer leurs liquidités dans ses coffres, où elles sont à l’abri ! Et puis elles vont sentir au beau matin l’air du grand large sur tous les marchés dont les transactions ne s’effectuent pas en Bourse.

      1. soit, mais, dans ce cas, elles ne devraient pas avoir de problèmes pour les « fonds propres? »
        Or, si j’ai bien compris ces ventes, surtout quand il s’agit de créances décotées, ne suffisent sans doute pas même à « couvrir » les pertes, car les banques doivent toujours ces fonds aux épargnants, non?

  10. La loi de Pareto (20% des individus détiennent 80% des richesses, aujourd’hui c’est plutôt du 1%/99%) démontre un FAIT (responsable de la situation actuelle) dont la cause réside dans le cumul possible de la monnaie.
    La monnaie doit être renouvelable, mais non cumulable, car elle doit être un LIEN facilitant les échanges sources de VIE et non pas un BIEN qu’on entasse sans même en profiter et empêchant le développement de l’économie réelle, source de richesses palpables..

    STOP aux mensonges et aux non sens prémédités, dans ce monde de domination_soumission mortelle

    1. Cela fait longtemps que je souligne ce point, et c’est pourquoi je propose la monnaie non « entassable »: le SMT

      1. A propos de la monnaie fondante.

        Il faut lire le dernier ouvrage de Jean-Claude Michéa.
        Le complexe d’Orphée. La gauche. Les gens ordinaires et la religion du Progrès. Editions Climats.

        En dehors de plusieurs éloges adressés à Paul Jorion, l’auteur reprend ses thèmes familiers et introduit dans une sorte « d’inventaire pour demain » l’idée d’une monnaie qui ne puisse pas être accumulée.

      2. SMT, le « Signe Monétaire marqué par le Temps » ?
        Je n’y connais pas grand chose, mais à propos de l’aspect non cumulable de la monnaie, j’ai entendu parler du Bitcoin..

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Bitcoin

        Alors bien sûr c’est tout l’inverse d’une monnaie locale…

        Jamais intervenu sur ce site jusqu’à ce jour, mais lecteur assidu depuis quelques temps. On en apprend un bout !

    2. Pour accélerer l’effondrement, seule chose positive que je puisse faire aujourd’hui, je retire systématiquement toutes mes « liquidités » du systeme et je les enterre dans le jardin.

    3. Afin de pouvoir effectuer un investissement, il y a une notion de masse monétaire critique.

      Si vous avez 100 € en poche, vous ne pouvez pas investir.
      Si vous avez 100 000 € en poche, vous pouvez investir.

      Avec ce concept de monnaie fondante, comment êtes vous capable d’atteindre une masse de capital critique permettant d’investir ?

      1. Ma méthode, ce n’est pas la monnaie fondante ou à intérêts négatifs, ce serait plutôt 3000 euros sur le compte en début de mois et le compte remis à zéro en fin de mois, avec comme seul moyen de paiement, la carte bancaire.
        Ceux qui ne sont pas d’accord vont en prison pour pédaler 6h par jour, produire de l’energie électrique et déclencher la trappe de leur repas quotidien ..

  11. Cela suit donc normalement son cours. Appréciable lorsque l’on connait les coups suivants de l’adversaire.

    Par contre, Monsieur Leclerc, pourriez-vous donner vos indices sur ceci :
    « et que la guerre est presque déclarée entre les Chinois et les Américains… »
    Cela ne devait pas venir si vite, en principe.

    1. Je parlais de la guerre des mots ! Des récents échanges aigre-doux entre Barack Obama et Wen Jiabao à propos du yuan.

      1. Merci de votre réponse.

        Il me semble néanmoins que cette guerre des mots, qui est évidemment un autre concours magistral d’hypocrisie, avait commencé depuis bien longtemps.
        Au point que les ricains avaient menacé, souvenez-vous, en fin 2008-début 2009, de révéler les montants des comptes off-shores des dirigeants chinois.
        Sans que personne n’entende parler de quoique ce soit par la suite….

        Et lorsque je lis ça :
        http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/15/le-fmi-invite-la-chine-a-reformer-son-systeme-financier_1603731_3234.html
        Je me dis qu’il va encore falloir aller « pacifier », pardon, « libérer » le pays à grand coup de forces de l’OTAN…
        Le bras armé de l’OCDE.
        ONU, O vieillesse ennemie, que n’ai-je …

        Freedom for all. And money for me….

      2. 250 marines, un déploiement, vous rigolez j’espère. C’est du pur « scoop journalistique » à la française; pitoyable!

      3. A l’attention de Bernique.

        ces 250 soldats, ce n’est qu’un début :

        Washington va déployer dans un premier temps 250 Marines dans le nord de l’Australie à partir de la mi-2012, afin de renforcer l’alliance militaire entre les deux pays, a précisé la Premier ministre australienne Julia Gillard, lors d’une conférence de presse conjointe.
        Au fil des ans, nous entendons construire là-dessus, de manière planifiée, a-t-elle ajouté. Le nombre des Marines grimpera peu à peu jusqu’à 2.500.

        Et cela ne plait pas à la Chine :

        Ce renforcement de la coopération militaire entre les deux alliés a été jugé assez inopportun par un porte-parole de la diplomatie chinoise à Pékin.

        (Source : une déclaration officielle reprise par l’AFP http://www.romandie.com/news/n/_Les_USA_renforcent_leur_presence_militaire_en_Australie_face_a_la_Chine161120111011.asp)

  12. Notez, je vois bien un commentateur moqueur me répondre : « Pourquoi? T’avais déjà fixé un créneau dans ton emploi du temps..??
    Si si. Je vous vois bien venir.

    1. Plus sérieusement.
      Voyez les « rapports de force » à l’argent. Une confrontation armée US-Chine est inévitable.
      Désolé.

      1. Une confrontation armée sera insoutenable, non seulement pour les USA, mais pour la planète toute entière, et donc l’ensemble de l’humanité avec
        Désolée

      2. Pour parler de cela, moi je vois plutôt, un jour, un truc de genre : « tous contre les Etats-Unis ». Désolé.

  13. J’avoue que je suis impressionné par la puissance du courant libéral « chez nous » en France.

    Je le savais costaud aux états unis, en Angleterre, mais depuis quelques semaines il s’exprime au grand jour, décomplexé, dans ce pays ou l’état fort a encore de beaux restes.

    C’est qu’ « Ils » croient qu' »ils  » ont gagné….., j’espère qu’ils ont tort.

    En tout cas, si nous sortions de ce bras de fer en une seule décennie de galère, et par le haut, ce ne serait pas très cher payé.

    1. C’est là le résultat de 30 ans de propagande et de lavage de cerveau plus ou moins insidieux.

      Ajoutez à ceci une difficulté toute française à maitriser une langue étrangère comme ,au hasard , l’anglais, venant ajouter inconsciemment au complexe d’infériorité qui taraude nos braves gaulois quand il s’agit du monde « anglo-saxon » et leur fascination quasi bovines pour ces idées qui nous viennent d’outre-atlantique, monde que « nous » avons d’ailleurs bêtement perdu vers 1760 au profit des fourbes anglois et que ce doit être la faute au « Colbertisme » et aux rigidités de l’état central françois, qu’il soit royal ou républicain, tous des fonctionnaires bornés on vous dit. De plus les français ne comprennent rien au bizness quand ils veulent changer les choses ils envahissent l’Europe comme ce dictateur de Bonaparte au lieu de laisser les gens commercer peinards comme le prône « la nation de boutiquiers » dixit Napo, qui démontrera son mépris pour la réalité économique en vendant la Louisiane à Jefferson pour 15 millions de dollars. Une misère… ..
      Bref le temps de se familiariser contre vents, marées, et pesanteurs intellectuelles avec l’univers linguistique et idéologique anglo-saxon et il est déjà trop tard, la crise est là.
      Pas de chance.

      1. @nol La France n’a pas perdu la Nouvelle-France en 1760 mais bien en 1763 avec le traité de Paris. La France laissait le Canada à la Grande-Bretagne lui préférant les colonies des Caraïbes sous les conseils des groupes sucriers…
        Deux-Montagnes Québec

      2. Vendre la Louisiane a sans doute permis à la France de ne jamais être en guerre contre les USA (si on excepte une partie de l’armée de Vichy lors de l’opération Torch en 42). C’est déjà pas si mal quand on voit le peu de pays qui ont échappé à la guerre contre les USA.

      3. Voltaire avait raison sur le Canada, comme toujours…
        L’indo, l’Algérie, Madagascar, le Cameroun, Haïti, les massacres en Afrique, la région des Grands Lacs, la Françafrique après… c’est bon non ? On a eu la dose d’ignominies coloniales, non ? Il aurait fallu, en plus, pour emmerder l’anglois et faire bonne figure, une guerre d’indépendance avec « notre » Canada français ?
        Et franchement cette saloperie de guerre de sept ans qui aboutit enfin aux accords de Paris et à l’effondrement de l’empire français après des centaines de milliers de vies et des fortunes dilapidées, Voltaire se trompait-il tant que cela en la dénonçant ou en prenant le parti des prussiens ?

        La France de son côté, décida de ne pas augmenter dans un premier temps les taxes mais de financer sa dette par des emprunts. Or, avec une dette passée de 1,36 milliard de livres en 1753 à 2,35 milliards en 1764 et des revenus en nette diminution suite à la perte des colonies, les taux d’intérêts vont grimper en flèche et finir par vider les caisses. Contraint donc de modifier sa politique, de nouvelles levées d’impôts vont être décidées par le gouvernement afin de régler au plus vite l’endettement et de rebâtir une marine en perdition ; des mesures très mal perçues par la population au point d’en faire probablement l’une des causes des futurs troubles qui mèneront à la Révolution française.

        http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans
        Vive Voltaire !

      4. La « Louisiane » c’est un quart des Etats Unis actuels!

        A mon point de vue Napoléon a vendu fort cher un morceau de papier correspondant à un territoire tout aussi impossible à occuper qu’il était impossible à défendre (une frontière allant du golfe du Mexique au Canada et située à un mois de mer ou deux de la métropole, faut pas rigoler – en cas de doute demander aux anglais pourquoi ils ont laissé tomber!) .

        Pourquoi les Etats Unis ont-ils acheté si cher ce bout de papier? (ils ont eu bien du mal à rembourser l’emprunt nécessaire et 😉 devinez qui a fourni l’argent 😉 )

        A mon avis l’Etat fédéral a réalisé qu’en revendant le territoire aux colons une fois que ceux-ci l’auraient conquis gratuitement (par leur propres moyens) il assurerait ses finances pour un bon bout de temps (peu d’impôts fédéraux pendant des dizaines d’années.) Autre raison probable: les tensions qui existaient déjà entre quelques Etats de l’est à propos de l’avancée vers l’ouest, qui auraient pu conduire à des guerres intestines. Par ailleurs acheter le territoire (à qui voulait bien le vendre) au fur et à mesure de ce que nous considérons comme une conquête semble avoir été un habitude bien établie.

      5. @vigneron. Vous avez raison. Suite à la guerre de 7 ans, la France abandonnait le Canada à l’Angleterre, la Louisiane à l’Espagne et se contentait de quelques îles sucrières avec des milliers d’esclaves noirs. Pendant ce temps, l’Angleterre se créait un immense empire anglophone dont nous en subissons encore les conséquences aujourd’hui. Voltaire n’avait pas raison, il aurait mieux valu maintenir le Canada et développer cet immense territoire plein de ressources avec les tribus amérindiennes alliées aux Français (y compris les Iroquois) depuis la grande paix de Montréal de 1701.
        La France a tout perdu par manque de vision et a même abandonné les pays francophiles comme l’Argentine et le Brésil et même le Québec francophone depuis la venue de votre ami le naboléon Sarkozy!
        Deux-Montagnes Québec

      6. @ lorimiera,

        Votre analyse sur le manque de vision des dirigeants français est juste mais parfois, malheureusement, « nécessité fait loi ». J’exclue bien sûr de cette remarque Nabotléon Sarko, car nous sommes là dans un tout autre problème : son élection relève plus de l’erreur d’appréciation que son manque de vision n’est en cause (c’est plutôt le manque de vision des électeurs qui serait en cause. Mais comment en vouloir aux électeurs alors que ça fait 40 ans que politique est synonyme de mensonge ?).

    2. Hi,

      Ce courant libéral dispose dans les médias de répétiteurs plus ou moins expérimentés,

      Un exemple : Propos tenus hier soir dans cette émission RTL, mal nommée, « on refait le monde » par un dénommé Rioufol, journaliste au Figaro :

      « – Le cœur de la crise, ce ne sont pas les banquiers qu’il qualifie d’épiphénomènes (sic)

      – La crise c’est l’endettement des états, c’est l’irresponsabilité qu’ont eu les politiques à dépenser plus qu’ils n’avaient

      – La crise ce ne sont pas les spéculateurs, les agences de notation

      – Et aujourd’hui si l’on met des banquiers à la tête des états c’est parce que l’on a besoin à la tête des états d’hommes rigoureux etc etc etc »

      Pas de réactions de la part des autres «  » »polémistes » » ». RTL, première radio de France.

      J’espère que le téléphone arabe fonctionne bien, que les textes écrits par les mousquetaires du site voyagent avec des arrêts par milliers. (c’est bientôt Noël)

      1. Ha, chez les cowboys que je ne supporte pas….

        Bruno, I speak english very well but I hate to use it.

        Nous devrions plus, en tant qu’Européens, apprendre l’Allemand ainsi que l’Espagnol.
        L’Italien, c’est pas la peine, ça vient tout seul.

    3. Encore que…

      De part mon activité, il m’arrive de parler avec des chefs d’entreprise (PME) et des cadres qui commencent à avoir des doutes.
      Certains recherchent des solutions viables, donc en marge du système de représentation dit démocratique.
      Je conseille quelques livres à la lecture (Marx, Debord, Jorion, Michéa, etc.) et parfois il m’arrive d’en faire don.

      PS. Je n’en suis pas pour autant persuadé que le « changement de paradigme » est tout entre les mains de la classe moyenne.

  14. Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.

    Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA. Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».

    Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/

    1. @ morvandiaux
      même cela ne marche plus – 2.60% au cac40 ,il faut dire qu’ils avaient fait déjà fait l’annonce le 26/10/2011″actu boursorama »

    2. Je ne crois pas que la finance « commande ». Je crois que la crise de la dette a eu pour effet pervers de vulgariser à outrance ses influences réelles ou supposées, et que ça conduit la conscience collective a surestimer le pouvoir de ces agences, qui pourtant en avaient déjà trop.
      Partant de là, certains les utilisent maintenant comme prétexte principal pour justifier une décision politique ou économique en coupant court à tout débat: « c’est ça ou la dégradation »
      C’est le cas du gouvernement français, PSA ne fait que suivre le mauvais exemple…
      A la limite, à leur place, je dirais aux agences: « vous voulez pas me menacer de dégradation svp ? » J’ai qq milliers d’ouvriers à dégager / J’ai un taux de tva à augmenter / etc..

      1. Je comprends pas : la bourse fonctionne ainsi : plan de licenciement =montée des actions !
        céloreuréconomik

      2. Hhhmm… Jason. Non.

        Juste un « détail ». Lorsque l’on achète ou vend à l’étranger, l’appréciation de la COFACE compte.
        Alors, certes, le conseilleur n’est pas le payeur et EN PLUS il faut le payer…

        Mais c’est comme toute assurance. Les pires des voleurs. Encore plus voleurs que les banques.

    3. C’est un système qui s’autodétruit. A partir du moment où le but de la marche capitaliste est de faire le plus profit possible, il n’y a rien d’étonnant à ce que cela se fasse au détriment de tout.

      La Chine étant le pays qui génère le plus de profit et non le plus de richesses, son arrivée sur les marchés a forcément niveler les politiques des autres entreprises internationales. PSA cherche à s’aligner sur les marges de la Chine ou de l’Inde afin de garder la propriété de l’entreprise… Ainsi, faire de très gros profits est une obligation boursière. Les financiers dans l’affaire, ne sont pas plus décisionnaires. C’est plutôt qu’ils répondent à leur logique de profit qui ne connaît pas de limites, leur logique de système.

      Le système est à revoir mais je me demande si ce n’est pas la guerre et que devant tous les possibles offerts par notre époque, nous n’allons pas bêtement perdre la bataille par l’absence d’un consensus international…

  15. Le bon marché a les faux-jetons aux bonds ?

    Nikolaï le populaire offre 7h de dignité obligatoire par semaine et par rsa dans 10 départements pilotes, offre de lancement sospéciale, la mode est au fort-fait ?

    Evidemment, 7h de travail garanti, ça va faire des envieux…dans le chômage privé ? La Chine aurait déjà des parts au fémi pour ainsi inspirer le citoyen président !?

    J’espère que la République lui indemnise ses discours supplémentaires, et que lémarchés lui sanctionneront un bonus au spread pour noël et à la saint Nikolaï, planche à billet, merci d’avance lémarché ! Signé : le sourire jaune du lingot éperdu

  16. Nous avons donc maintenant, sans élections, une quasi gouvernance de GS (et affidés) sur l’Italie, l’Espagne et, disons-le, l’Europe, grâce à Mario Draghi.
    Les politiques seront tenus pour responsables d’avoir laissé filer la dette pour, grâce aux promesses, conserver le pouvoir. Et donc de s’être être laissés déborder par une finance internationale, maintenant solidement aux commandes.
    Démoralisant pour les peuples de se voir manipulés par des cols blancs avides qui, pour ce qui les concerne, vivent grassement en ne produisant rien de bien utile pour la survie des hommes.

    Nous voilà au moins avec de parfaits mauvais exemples.

  17. L’Assemblée Nationale examinait lundi l’amendement déposé par Lionnel Luca, l’un des chefs de file du collectif de la Droite populaire. Le député UMP des Alpes-Maritimes proposait de réduire de 10 % les indemnités des députés (qui touchent 5.200 euros net d’indemnités parlementaires, auxquels il faut rajouter les avantages en nature).
    Les députés UMP ont voté contre l’amendement et la gauche s’est abstenu, rapporte Le Figaro.

    Que dire…

    1. Une fois n’est pas coutume, je me réponds. C’est vrai quoi, j’ai peut-être été un peu injuste, il manque quand même quelques chiffres (source Assemblée Nationale) :

      – Indemnité de base 5 514,68 €
      – Indemnité de résidence (3 %) 165,44 €
      – Indemnité de fonction (25 % du total) 1 420,03 €
      – Frais de mandat et de secrétariat : 6 412 € brut.
      – Crédit affecté à la rémunération de collaborateurs : 9 138 €.
      – Accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1ère classe et 80 passages aériens entre Paris et la circonscription; aux prestations de couchage (couchettes et voitures-lits), liées aux déplacements à l’intérieur des frontières de la métropole.
      – 2 Restaurant gastronomiques à prix d’ami, coiffeur,…

    2. euh…on peut au moins dire « sacrés enfoirés » ben si, essayez, ça fait du bien très très passagèrement mais bon c’est mieux que rien !!

    3. Vous rigolez!
      La nouvelle Gauche Plus Rien remake 2012 sent l’écurie,
      c’est pas maintenant qu’elle va réduire les rations de picotin
      des dés pipés et des sinistres.

      1. A leur place, je me méfierais : je la sens déjà de moins en moins « acquise » à Hollande cette élection. Je le trouve à la fois suffisant et insuffisant…

    4. Que les parlementaires aient un salaire annuel confortable dérange quand beaucoup de gens sont obligés de faire des économies. Sans prendre forcément leur défense, il faudrait cependant étudier ce que leur coûte leur situation de parlementaire (collaborateurs, etc…).

      Je ressens une gêne quand je constate les nombreuses mise en cause de la fonction parlementaire (salaires, absence…). Soumis à de multiples contraintes par leurs partis, de moins en moins indépendants, jetés dans de multiples commissions sans importance, déconsidérés par les gouvernements et la population, n’ayant plus à voter (proposer) des lois mais à les entériner.

      Je me demande si cette fonction ne devrait pas, au contraire, être encouragée à être véritablement en représentation du peuple, donc applaudie et stimulée lorsqu’elle n’est pas en « représentation théâtrale ». Il y a de bons parlementaires qui font du bon travail.

      Se rappeler (leur rappeler) qu’ils sont nos représentants et qu’il leur revient de corriger l’inhumanité des lois et des Etats, et d’empêcher toute forme de totalitarisme. C’est du moins ainsi dans l’idéal. Les critiquer est un droit. Les encourager dans leurs élans républicains et démocrates est un devoir.

      1. La suite logique est la proposition de réduire le nombre d’élus qui, en plus de leur indemnités ,coûtent cher à élire!

        (J’ai remarqué cette proposition quelque part mais pas noté dans quelle pays elle a été faite, peut-être l’Italie.)

  18. On parle de plus en plus de « monétisation de la dette ».
    Qqun pourrait-il détailler en quoi cela consiste exactement ? Imprimer des Euros ? Qui iraient où ? et avec quelles conséquences ?

    1. Monétiser la dette, c’est le fait d’une banque centrale qui crée de la monnaie pour acheter de la dette. Cette création monétaire est présentée comme assortie du risque de l’inflation, mais lorsque les liquidités ne redescendent pas dans l’économie, ce qui est le cas aux Etats-Unis par exemple, c’est une inflation des actifs financiers qui est en premier lieu constatée.

      1. L’absence d’inflation visible dans le cas d’une création monétaire n’est PAS bon signe : c’est qu’elle attend son heure, quand elle sortira de son trou elle rattrapera d’un coup le temps perdu.
        En attenant elle se répercute sur le prix des matières premières provoquant une stagflation.

      2. Ou bien si ces liquidités arrivent dans l’économie, elles ne compensent pas en totalité la diminution de masse monétaire (d’argent ou de dettes) dû au fait que les « agents économiques » cherchent à se désendetter. Par contre si a « repart » un tant soit peu une avalanche de liquidités viendront se joindre à l’effet multiplicateur du crédit. d’où les craintes d’hyperinflation…
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_multiplicateur_du_cr%C3%A9dit

  19. Exclusif, le FESF rachète ses propres bons (1). Celle-là, elle est bonne ; ça sent fort le résineux.

    The Telegraph du 12 Nov 2011 :
    Eurozone bail-out fund has to resort to buying its own debt.
    Europe’s €1 trillion (£854bn) rescue fund has been forced to buy its own debt as outside investors become increasingly concerned about the worsening eurozone sovereign debt crisis.

    (1) 3 Milliards d’euros / 10 ans au profit de l’Irlande. Emission qui aurait été seulement bouclée à hauteur de 2,7 Milliards.

    1. Le Telegraph, n’importe quoi, comme d’habitude. Il rachète avec quoi, vu qu’il n’a pas de fonds propres avant 2013, et seulement des garanties d’État pour l’instant ?!?

      Ce journal n’est pas une source fiable.

      1. That is the question. Vous êtes donc sûr que l’émission a été couverte à 100% sans tripatouillage. ?

    1. Hum, si j’ai bonne mémoire, F. S. Fitgerald avait intitulé une de ses nouvelles ainsi. « La décade perdue » racontait une fabuleuse cuite de dix ans qui prenait fin avec la crise de 29 et une sévère gueule de bois. Toute ressemblance etc….

  20. je souhaite juste poser une question, si quelqu’un peut y répondre………… quelques recherches sur le net m’ont permis de constater ceci, pour un même produit venant de corée, de chine ou du japon les prix pratiqués au USA et en europe sont 40 % moins cher au USA que chez nous, un téléviseur à 1000 € est à à 1000 $ au USA, sommes nous la vache à lait de la chine, corée etc

    1. Je me suis fait avoir quelques fois : les prix US sont toujours affichés hors taxes. La différence de prix n’est finalement pas forcément énorme.

    2. Plusieurs autres facteurs car la sales tax US, variable selon les Etats, est faible.
      ( ne sont pas les taux de TVA)
      – beaucoup de marques ont des prix export et une cible qui varient d’un marché à l’autre,
      question de maximisation du profit.
      – la taille des marchés et les marges des distributeurs varient
      – etc

    3. A noter également que certains produits en vente aux U.S. semblent ne pouvoir être vendus qu’aux américains eux-mêmes.

      Je vis en Martinique. J’ai tenté un import US sur des jumelles hi tech de chez Fuji, il n’a pas été possible de faire l’affaire, les divers vendeurs contactés ont tous décliné: impossible de vendre à un non-résidant, alors que j’ai un transitaire en douane et tout ce qu’il faut.

      Je n’ai jamais su pourquoi!

      Si quelqu’un a une idée…

      1. La concurrence « libre et non faussée » c’est bien gentil mais faudrait quand même pas exagérer!

        Ce que vous décrivez est courant pour les appareils photo (nom différents pour le même modèle, couleurs différentes du logo de la marque d’un continent à l’autre, absence de garantie internationale entre USA et Europe.)

        Dans le cas ds jumelles hi tech pour lesquelles les habitudes d’achat ne sont pas du tout les mêmes d’un pays à l’autre, il est logique que les prix varient énormément, il y a donc eu des accords suivis d’effets pour nous empêcher d’acheter ce type de produits aux US.

        Les téléviseurs sont un exemple de surproduction avec désorganisation des marchés. Les écrans plats, même ceux de très grande taille, le haut de gamme qui valait une fortune il y a peu, sont vendus à des prix effondrés, ce qui coûte cher étant l’usine, etc, mais pas la production elle-même. Il faut donc vendre à tout prix… http://www.lesnumeriques.com

        Autre exemple: Renault fait fabriquer des Dacia à l’est mais « sabote le marché » en en vendant aussi à l’ouest, probablement pour éviter qu’un concurrent prenne la place…

  21. On en parle jamais sur ce blog,ou cela m’a échappé,ce qui est fort possible,mais :

    Pourquoi cette omerta autour du retour au Franc et de la loi de 1973 consistant à emprunter à 0% via la Banque de France ?

    Cela serait un très grand pas non seulement pour éteindre l’incendie des taux,qui plus est,étant donné que les pays en difficultés sont littéralement vendus au marché et renoncent à leur souveraineté,cela ne constituerait-il pas un « bon » protectionnisme,a commencer par se soustraire aux agences de notations ? Passer par cette phase protectioniste pour un temps ne serait-il pas salvateur ?

    Oui je sais,vous pensez immédiatement au programme de l’extrême droite,ce qui n’est pas du tout mon but : Là,on parle juste d’économie,d’idée,rien de plus !

    1. Gros débat qui mériterait un article digne de celui du protectionnisme que nous avons eu il y a 2 ans.
      Les anciens avaient fait un tour complet du sujet. Et pas seulement financier.

      Le souci de laisser aux politiques et dirigeants le pouvoir de l’argent est qu’ils dépensent parfois sans compter. (et profitent un max)
      Le souci de laisser aux financiers et rapaces le pouvoir de l’argent est qu’ils tuent le peuple.

      L’article pourrait presque s’intituler : le juste milieu ou l’obligation du contre-pouvoir.

      1. Dans le protectionnisme n’avait pas été trop abordé l’abus des brevets.
        Et là, il y aurait BEAUCOUP à dire….

  22. Rien ne marchera tant que l’allemagne sera dominante.
    Nos peres ont lutter pour ne pas etre sous le joug, il faut esperer que les enfants ,petits enfants, arriere petits enfants ne tomberont pas sous la loi des travailleurs du pas de l’oie.
    La vie n’est pas une austerité.
    nous devons refuser tout net.
    il faut d’ urgence nous revolter et stopper ces gens qui ont toujours fait notre malheur !!
    c’est tres clair.

    1. Bonjour l’expat
      les Allemands travaillent moins d’heures que les français , sont mieux payés….
      Une grand partie des travailleurs allemands sont syndiqués contre une infime minorité en France,
      Ils ont 250 000 PME qui exportent d’excellents produits haut de gamme qui se vendent cher. Il y a 8 fois moins d’entreprises françaises qui exportent des produits moyen bas de gamme qui rapportent bien moins!

      Se révolter oui mais pas contre les Allemands: contre le MEDEF et le ministère de l’industrie – entre autres- c’est alors que nous aurons une chance de ne plus dépendre de l’Allemagne pour survivre.
      Cordialement

    2. L’expat.
      Tu n’as RIEN compris.

      L’Allemagne a eu non seulement une humiliation extrême, mais EN PLUS, un défi à relever.

      Humiliation, tu peux encore comprendre.
      Hitler les a bien trompé et le nazisme ou toute extrême-droite, comme l’hyper-inflation, les a « un peu » marqué.
      Ils ont néanmoins constaté que la dictature de l’argent n’était pas beaucoup mieux.

      Défi.
      Imagines ton pays coupé en deux par des puissances étrangères.
      Imagines que tu as la « chance » de TOUT devoir reconstruire.
      Imagines une dette de guerre que TU DOIS REMBOURSER et qui vient de s’arrêter l’année dernière.
      Tu fais quoi, fils…??

      J’ai connu des expat plus grands.

      Note à Béné : tu peux me qualifier de petit c.. si tu veux mais si tu essaies d’argumenter dans un débat constructif, ce sera mieux.

    3. Pas sur que l’Allemagne soit si dominante que ça : sans ses bons voisins qui se sont endettés jusqu’au cou pour absorber 70% de ses exportations elle ne serait pas si flambante. Elle n’aura d’autre choix que de répondre de ces dettes via Eurobonds ou équivalents si elle veut maintenir son modèle exportateur. Sans ces ressources elle risquerait d’avoir un problème constitutionnel à l’heure de voter un budget….. Qui plus est, ce sont ses propres banques qui ont prêté une bonne partie de cet argent aux voisins, comme l’explique Mr Jorion la création monétaire par les banques c’est une illusion d’optique.
      Si Mme Merkel en avait je crois que l’on pourrait dire que c’est par là qu’elle est tenue 😉
      D’ailleurs son aréopage de conseillés est déjà favorable aux Eurobonds me semble-t-il avoir entendu ou lu qqpart ces jours derniers.

      Bonne soirée

      1. Sur ARTE ce soir un reportage sur l’état de système de santé en Allemagne. On ne peut pas dire que ce soit mieux que chez nous. On est en pleine médecine à deux vitesses.
        Une pénurie de médecins dans les quartiers pauvres et pléthore dans les quartiers riches.
        Toujours la même logique de l’argent roi qui pourrit tout, tout, tout.

    4. Il me semble qu’après guerre l’Allemagne n’a pas été autorisée à se réarmer. Ces « économies » servirent à la ré-industrialisation du pays. Peut-être qu’un simple calcul suffirait à montrer que si la France avait fait la même chose ( investir ses dépenses d’armement dans le monde du travail ) on ferait aujourd’hui jeu égal avec l’Allemagne.

  23. ,Le bonjour aux privés , une grippe de quatre jours ?Eh ben, cela vous met la grippe à environ 320€ ,sans compter les médicaments .atchoum ,

    1. Un statut social unique pour tous les citoyens (politiques compris) prenant en compte les statistiques d’espérance de vie (pénibilité) comme seul modulateur socio-professionnel .Ce sont les types de revenus qu’il faut discriminer et pas les types de profils socio-professionnels.

      Pour la grippe il nous reste le grog car le rhum à miraculeusement échappé à la taxe de la précédente austérité fillonesque 😉

      1. Merci d’avoir rappelé un des bienfaits de ce divin breuvage (privilégiez les rhums agricoles c’est un conseil ), mais pour le miracle je pense qu’il vaut mieux s’adresser aux lobbyistes békés qu’à Bernadette Soubirous.

      2. 100%d’accord d’ailleurs si intervention divine il y avait eu la Chartreuse (un sacré médicament ça aussi!) aurait pas augmentée 😉

    1. Pfff… le GEAB. Mouais. Rien de bien neuf. Tsss… quand il parle de son « équipe », le gars, j’ai des doutes. Des fois, j’ai l’impression qu’il soliloque un peu, lançant des anathèmes à tout va à tout ce qu’il considère trop « anglo-saxon » à ces yeux. Vaut pas mieux que les europhobes qu’il dénonce, le gars.

    2. Ils croient toujours que les Européens sont les meilleurs et que l’Amérique va s’effondrer en août 2011, heu, je voulais dire 2012 (ou 2013…) ?

  24. Quel plaisir de lire encore une fois Mr Leclerc.
    Je crois que je suis addict a son billet quotidien, et hier la sensation de manque était bien la !

    – Docteur, c’est grave ?
    – Mmm; un Clochard & Poors matin midi et soir, du GS en suppo et une semaine de fraude sociale, et tout devrait rentrer dans l’ordre… Si ce n’est pas le cas, nous ferons une analyse de votre taux de PSA et nous passerons a un traitement plus musclé a base de tonfa New-Yorkaise.
    Surtout, ne vous inquiéter pas avec de la rigueur on arrive a soigner tous les maux !

    1. Agences de notation, annonces de gestation, l’avenir est gros de menaces.
      Avec Bitch, Bloody’s et Bastard & Rich’s fausse couche assurée. Mais marchés rassurés et russes charmés !

  25. LA DÉCENNIE PERDUE

    Tant de gens sacrifiés,

    Tant de cultures sacrifiés,

    Tant de familles sacrifiés à la hate,

    Tant d’espèces animales et végétales en voie de disparition forcée,

    Aux premiers nantis de la terre qui réclament constamment plus de gens à sacrifier pour le seul autel du tout ceci et cela, mieux vaudrait surtout arrêter de se mentir plus longemps en société, d’arrêter tout de suite les frais, les grands dégats moraux, et autres nombreux sacrifices inutiles et le remplacer par exemple par un seul sacrifice universel. Au moins le monde souffrira un peu moins à tour de rôle le martyr devant la perte d’argent et de valeur.

    Tant de gens que l’on préfère bien traiter com des sous-hommes, des numéros naturellement à force ça n’incite plus guère le respect envers les premières idées de liberté et de laisser faire enfin si tout cela finit très mal ils l’auront bien cherchés sur les marchés.

    Si Dieu existe bel et bien, peut-il toujours bien agréer les premières grandes fraudes financières de la planète ? Enfin moi je ne prends plus grand plaisir à les voir, à les entendre parler continuellement de rigueur, de sacrifices, pourquoi vouloir faire tout le temps plus grande Saignée mondiale ? Hémorragie ? Apoplexie ?

  26. Plus je lis Leclerc, plus j’ai plus rien à fiche des magouilles de la finance pour surnager…
    Qu’ils coulent et basta…
    Le peuple survivra…
    Eux non!

    1. Je crains hélas que le peuple n’en ressorte pas indemne, tout se délite, tout se destructure, tout se décompose, tout part en couilles ma brave petite dame, tout semble même devenir de plus en plus iréel et bien réel à la fois.

      Le peuple a-t-il seulement bien existé dans le tout marchand mondial ? Je vous assure ils se sont vraiment tous bien jurés dans le secret des caves d’avoir la peau de tout homme et toute femme étant les plus ceci ou moins cela, quand bien même il n’y aurait plus grand monde de vivant sur terre, mort et persécution de plus aux idées les plus contraires à eux, d’abord et avant tout les premiers intérêts du système, c’est la matrice.

      Faut toujours triompher, gagner, écraser, tuer, opprimer, dominer, remplacer, conduire, guider, éclairer, enseigner principalement tout le temps l’illusion mettre en croix, occuper toute la place, vous connaissez l’histoire.

      Le peuple ne survivra pas, les nations non plus, pas sur non plus que la terre puisse toujours permettre à l’homme de faire principalement Gloriole et Marché sur toute la terre. Je sais, je sais on se rapproche bien plus en fait d’un très mauvais film catastrophe, du Dies Iræ tant ricané par beaucoup d’hypocrites de première dans le monde.

      J’espère au moins que vous ne faites pas lire tout cela à vos propres enfants en bas age, soyez gentils éloignez-les même de mes propres commentaires, de toutes façons c’est pas trop grave je n’interviens pas tout le temps.

      Pardonnez-moi je ne suis plus trop non plus dans la tendance, paquerettes et marguerites à la bouche, enfin vous voyez le truc au sujet de notre nouvel age de mes deux, un peu comme les très sottes publicités bien naives et illusoires du moment pour le plus grand nombre de dévots au système sur toute la terre.

      Le dernier petit poisson dans les eaux n’en survivra pas, le dernier arbre non plus, l’humanité se meurt je me demande d’ailleurs pourquoi la civilisation recherche-t-elle tant à s’autodétruire dans la concurrence.

      Vous savez j’aimerais tellement me tromper à son sujet.

  27. Le protectionnisme, mon Dieu quelle horreur!!!
    Et le libre échange, le laisse-faire ??? C’est trop cool pour le patronat…
    Illustration
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/15/psa-se-separe-de-la-moitie-de-son-personnel-de-recherche-et-developpement-en-france_1603713_3224.html
    Peugeot supprime 5000 emplois( en plus dans la recherche développement) en France et va renforcer ses centres de Sao Paulo et de Shangaï.
    Alors messieurs et mesdames les thuriféraire de l’ouverture totale, quelle entreprise non française va compenser en créant 5000 emplois en France de même niveau?
    Réponse aucune, car « nous ne sommes pas compétitifs, coût du travail trop élevé. »
    Donc braves français si vous voulez voir des emplois revenir en France, il va falloir accepter les conditions d’exploitation des travailleurs chinois ou indiens.
    Heureusement le gouvernement qui nous protège(sic), s’emploie à nous niveler par le bas.
    Quant à la gauche molle, rien silence, elle fait du pédalo…

    1. les ingénieurs et techniciens l’ont dans cul

      à partir des années 80, ils ont participé à la délocalisation des salauds d’ouvriers rouspéteurs et syndicalisés

      je me souviens d’un copain d’école d’ingé travaillant pour un équipementier, courant le monde pour suivre la qualité dans les usines délocalisées ……………

      maintenant c’est leur tour de voir leur boulot délocalisé ………..

      1. les ingénieurs et techniciens l’ont dans cul

        Certes, mais ce n’est pas en montant les catégories socio-professionnelles les unes contre les autres que l’on fera avancer le schimblick.

    1. Depuis ce mardi nous(les Belges) sommes quasiment aussi devenus des PIGGS, faudra adapter à PIIGBS et bientôt à PIIGBF.

      1. Dissy, cher compatriote, pour arriver à prononcer ces nouveaux anagrammes tarabiscotés, que diable faudrait-il donc avaler de travers ? Ah, j’ai trouvé ! Des couleuvres…

  28. Bonjour à tous,

    J’aimerais être sûr de bien comprendre une chose:

    Si un Etat émet 1 milliards d’obligations à 10 ans et que les prêteurs lui en donne un taux de 10%, l’Etat doit alors payer 100 millions par an, pendant 10 ans. Au bout des 10 ans, l’Etat doit rembourser les 1 milliards.

    C’est bien ça ? S’il vous plait pas de réponse du genre « oui, en gros c’est ça », car je voudrais être sûr de comprendre exactement.

    Merci d’avance à ceux qui répondrons !

    1. Oui, c’est cela.

      N’empêche qu’en plus, il y a un marché desdites obligations (vendables à tout moment), et que si le taux a tendance à monter (=nouvelles obligations ont un taux plus attractif), lesdites actions (plus anciennes, et à un taux moins attractif), baisseront, sur le marché.

      Et inversement.

      Ce qui est important, c’est le taux d’intérêt réel: je préfère emprunter à 12,5% quand l’inflation est à 10% (x1,25), plutôt qu’à 6%, quand l’inflation est de 1,5% (x4…).

      1. Bruno,

        Ce qui est important, c’est le taux d’intérêt réel: je préfère emprunter à 12,5% quand l’inflation est à 10% (x1,25), plutôt qu’à 6%, quand l’inflation est de 1,5% (x4…).

        Oulah ! très mauvais calcul… manifestement vous n’avez pas connu de périodes d’inflation, sinon vous sauriez l’effet que ça fait d’emprunter à taux fixe à 12,5 avec une inflation à 10 et de se retrouver 4 ou 5 ans plus tard avec une inflation ramenée à 3 ou 4% (ou mieux, inflation France 1981 : 13,4%; inflation France 1986 : 2,7%…).

    2. Oui, c’est ça (pas en gros) : l’émetteur du titre paie un coupon annuel et à l’échéance, il doit rembourser.

      Bien sûr, il ne rembourse pas avec de l’argent qu’il a mis de côté : dans les faits, il émet un nouveau titre dont le produit sert à rembourser le premier titre. C’est le roulement de la dette dont F. Leclerc a plusieurs fois fait état.

    3. Oui, c’est cela. D’où l’importance cruciale de l’inflation. Si le prêteur anticipe une inflation de 2 % et qu’elle monte à 5 % en deux ans… le taux consenti de l’État passant de 3 % à 7 %. Je vous laisse faire le calcul de la perte de l’investisseur par rapport à attendre (vous pouvez prendre un taux d’actualisation de 3 %).

      1. Merci pour vos reponses !

        Encore une petite question: c’est quoi un taux d’actualisation concernant les obligations d’Etats ?

    4. Un taux d’actualisation ne concerne pas que les obligations. Il sert à introduire dans le calcul la dépréciation subie par un montant monétaire du fait de sa disponibilité différée. Si ce taux est de 3 %, 100 € dans un an ne valent que 100 / 1,03, soit à peu près 97 (97,09). On peut ainsi ajouter 100 € dans un an à 100 € aujourd’hui et obtenir 197,09 €.

      Un cas particulier est le taux actuariel, qui suppose une valeur uniforme au temps (ce qui n’est pas observé exactement sur les marchés). Au 15 novembre, d’après l’observation des marchés obligataires à 10 ans, il valait environ 3,67 %. On ajoute les dix versements en les divisant par 1,0367, 1,0367², 1,0367^3, etc. et l’on obtient la valeur actuarielle observée.

      On peut ainsi comparer la valeur obtenue selon diverses hypothèses de placement différents.

  29. Cela semble ne pas avoir de fin, le même scénario répétitif est suivi : les uns après les autres, les pays européens rejoignent la zone des tempêtes.

    Et pourquoi y aurait-il une fin? En se mettant à la merci du marché les États ont accepté les règles du jeu dans un rapport de force en leur défaveur. Après avoir eu des prêts pas cher façon subprime il est l’heure de payer les intérêts au vrai prix. Aie, ça c’était pas prévu, ça fait mal…

    L’Allemagne va avoir très bientôt un choix à faire : soutenir l’Euro tel qu’il est, en acceptant un emprunt européen ou une monétarisation de la dette italienne (et espagnole voire française) par la BCE, ou quitter l’Euro pour créer une zone EuroMark (sans la France). Le choix coutera (très) cher quel que soit la solution choisie.
    Quitter l’euro valorisera le patrimoine des allemands via un taux de change élevé pour l’EuroMark, qui par contre pénalisera les exportations, et inversement une perte de valeur pour l’euroSud, mais on ne demandera pas leur avis aux perdants, bien sur.
    Soutenir l’Euro coutera plusieurs points de PIB à l’Allemagne, je doute que les allemands l’acceptent, mais bien sur on ne leur demandera pas leur avis. A moins qu’ils ne perdent leur élégance et ne s’invitent de force au Bundestag?
    Les banques de la zone euro vont morfler dans tous les cas, et les états ne pourront pas les soutenir toutes.
    Et ça c’est seulement si tout va bien, s’il ne se passe pas un « accident imprévisible », mort d’un chef de gouvernement, tremblement de terre important, cata nucléaire, hiver particulièrement glacial, effondrement du dollar, déstabilisation du proche-orient, prise de bec et bruit de bottes ici ou là, etc.

    1. L’Allemagne et les pays du Nord prédateurs c’est bientôt fini.Ils auront vécu le plus longtemps possible sur les déficits des pays du sud.La facture arrive et cela sera perdant/perdant + récession voire dépression.

      1. +1
        Vu la récession qui s’en vient en Allemagne même pour l’année prochaine, il est clair que si l’Italie et l’Espagne venaient à plonger, les voisins vont le sentir passer, le vent du boulet …

  30. Les Bisounours avaient prédit que les emplois de haut-niveau viendraient chez nous..Voir l’exemple Peugeot ..Mais ces capitaines de pédalo ne reconnaîtront jamais leur irresponsabilité!!!

  31. Hollande est un hologramme…. images différentes selon inclinaisons.

    Il y a autre chose qui m’interroge, c’est le silence de la faculté. Tant que l’on donne à ces professeurs du foin, ils s’en fichent. Un peu comme les médecins, on leur donne leur sous sous et ils vous foutent la paix.

    1. Pour détendre un peu l’atmosphère, voyons plutôt un peu le bon coté des choses.

      Soyez gentille Lisztfr, il a quand même fait l’effort de perdre quelques kilos ce n’est pas rien non plus pour le pays, moi par contre je prends des kilos, du jambon pas bon pour la ligne.

      Pour ça que le message de la Pro Fait Scie à Gland-Doux se perd progressivement dans l’océan des mass médias. Mais quelle époque de bons à rien je vous assure. Et oui on trouve encore des gens qui veulent si peu se tuer à la tache pour le marché, si encore on pouvait mieux trouver le temps de les connaître, fréquenter, approcher, de les aimer, mais non vivement alors les prochaines sentences budgétaires histoire quand même de mettre un peu plus de gens mauvais et bien mal pensants au pas de l’oie, déjà tant d’estropiés et de malades dans les premières industries de croissance, quel monde de dingues, d’insensés, d’irresponsables.

      Au sujet du silence de la Faculté faut savoir aussi que c’est du bon foin, qu’en dirait également le grand Hippocrate sur tous ces premiers professeurs de médecine bien vendus ? Tout devient si coûteux, machinal, inhumain, démotivant, démobilisant aussi bien les corps et les esprits de plus en plus résignés et sollicités à longueur de vie, comment voulez-vous alors que les peuples et les braves citoyens puissent mieux en retrouver enfin bref.

      Etonnant de voir pas plus de gens, de virus, de microbes circulaient plus rapidement dans les hopitaux et les premiers bidonvilles de ce monde, bientôt peut-être dans l’empressement des corps et des enfants, on arrête pas non plus comme ça le grand progrès mercantiliste d’une meilleure sélection de l’espèce.

      Sommes-nous bien encore des hommes ou des singes ?

      1. Jérémie

        Je vois que vous êtes au meilleur de votre forme, et ne me dites pas encore « Ah si vous saviez mon bon monsieur ! »
        Laissez-moi goûter ce menu plaisir. Vous savez, ils sont si rares de nos jours 😉

      2. il a quand même fait l’effort de perdre quelques kilos ce n’est pas rien non plus pour le pays

        Bravo Jérémy pour le symbole subliminal, la France doit faire son régime pour réussir son projet! 😉

        Mais il a malgré tout mauvaise mine depuis qu’il a maigri, prémonition?

  32. Certains soirs, sur ce blog, j’apprends beaucoup des commentaires.
    D’autres soirs, j’ai l’impression d’une meute lâchée, cherchant à se faire les crocs sur tout ce qui passe.
    Ce soir, sur l’Alboche en particulier.

    1. Ne serions-nous pas plutôt des chiens jaunes, hagards, nerveux et désemparés… de ne trouver aucune meute quand les vautours volent bas, en bande organisée, pour nous voler le dernier os tout rongé qui nous reste…

    2. Malheureusement, vous n’avez rien vu encore.

      Pour poursuivre l’exploitation, la classe dominante
      détourne la colère vers l’étranger.
      Elle met en tête de gondole tous les arguments et politiciens
      qui la défendent le mieux, adaptés à chaque segment du marché politique:
      souverainistes, nationalistes, xénophobes et racistes.

  33. SVP Arrêtez de pleurer pour les 5000 licenciés de PSA.
    Bientôt ils seront pauvres, certes, mais ils auront surtout l’occasion de leur vie: penser Démerde, liberté et érudition, prendre le temps de réfléchir à leur vie, de s’organiser autrement, peut-être même en dehors des rapports salarial et marchand, ou alors de se révolter et de saboter la Défense, ou encore de s’occuper de leurs gosses…

    Pourriez-vous sincèrement, ce plan social évincé, vous réjouir de la conservation de ces emplois? De vies dilapidées à s’abrutir dans la préservation du culte automobile, qu’elles que fussent leurs rangs ou pouvoirs d’achat associés? Sincèrement?

    Encore moins d’efforts, camarades indignés par ces licenciements, et vous confondrez exploités avec privilégiés!
    Arrêtez de pleurer pour les 5000 libérés de PSA! Bon sang!
    Arrêtez de pleurer sur le chômage!
    Le chômage n’est pas un problème, c’est même une solution!

    1. Ma foi c’est aux licenciés qu’il faut demander leur avis, s’il sont d’accord avec vous très bien.
      Je ne suis pas sûr qu’ils partagent votre enthousiasme pour le chômage, mais sans doute suis-je à côté de la plaque.

  34. Petite mise au point..

    Votre cerveau est un instrument à votre disposition et à chaque fois que vous vous voyez dans un miroir en disant ceci est mon corps, ma tête, mon, bras, ma jambe,…., le propriétaire du corps, qui n’est pas le corps (la propriété ne peut être le propriétaire) se manifeste..

    1. le programme choc du patronat , la représentativité de celui-ci ? Baisser le cout de la masse salariale pour essayer de venir concurrencer des salariés d’Asie ben en voilà une connerie .Une entreprise n’existe qu’à travers ses salariés tout le reste n’est qu’illusion , salaire décent , ancienneté , prime sur les résultat , développement de nouveaux produits permettant une diminution du cout d’utilisation du dit produit , écologique et recyclable, voilà notre seule porte de sortie , l’augmentation ou la stabilisation de la marge ne doit pas se faire sur le coût salarial .Pour moi les 35h sans diminution de salaire c’était signer l’arrêt de mort des PME déjà limite en terme de marge. Un plaisir politique , sans autre forme de calcul ,qu’électoraliste. Quand on voit comment nos hommes politique cernent les problèmes économiques ,imaginez ce qu’il peut arriver dans le milieu industriel ,j’ai vu il y a quelques années des entreprises traverser des frontières départementales pour des exonérations de charges , des terrains voir des bâtiments gratuits , résultat concurrence déloyale par rapport à la PME enracinée dans son village , et en finalité disparition de la première arrivée a l’échéance de l’exonération ,voir plus grave des deux .

  35. Ce qui se manifeste aujourd’hui (cf. l’article du FT : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/c9efa9fe-0fb5-11e1-a36b-00144feabdc0.html#axzz1do42RitS), c’est la panique sur la dette souveraine de tous les pays de la zone euro sauf l’Allemagne: on ne parle plus de la Grèce ni même de l’Italie ou de la France mais des Pays-Bas, de l’Autriche et de la Finlande.
    Ce qui est intéressant, c’est que nous arrivons (enfin!) au moment où la position allemande « orthodoxe » (la BCE ne doit pas être prêteur en dernier ressort, le financement de la dette des Etats par les banques centrales est inadmissible etc.), rappelée pas plus tard qu’avant-hier par le gouverneur de la Bundesbank, devient matériellement intenable.
    Il n’y a plus que deux solutions : soit la zone euro explose en vol (et certains milieux, en Allemagne et ailleurs, y semblent prêts), soit, si elle doit continuer à exister, l’Allemagne doit manger son chapeau en acceptant que la BCE crée un océan de monnaie pour noyer la dette. Pour les allemands, c’est idéologiquement abominable, mais au fond pas plus que la nationalisation d’AIG ne le fut pour George W. Bush. Quand vous êtes en train de couler, si c’est votre pire ennemi qui vous tend la main, vous êtes bien obligé de la prendre.

  36. Et puis au final et parce que cela n’est jamais assez pour les hommes et les femmes.

    « … et pour comble de malheur, on entendra une trompette, selon le témoignage de la Sibylle, qui retentira du haut
    du ciel. Il n’y aura point de cœur où ce triste son ne jette l’épouvante et le tremblement. Alors le fer, le feu,
    la famine et la maladie servant comme de ministres à la colère de Dieu, se déchargeront sur les hommes qui n’auront point connu sa justice, sa patience, son amour, sa plus grande rigueur. Mais l’appréhension dont ils seront agités les tourmentera plus cruellement qu’aucun autre mal. Ils imploreront la miséricorde, et ne seront point exaucés ; ils invoqueront la mort, et ne recevront point son secours ; ils ne trouveront aucun repos ; dans la nuit, le sommeil n’approchera point de leurs yeux ; ils seront affligés par l’insomnie et par l’inquiétude du corps ; de sorte qu’ils fondront en pleurs, jetteront des cris, grinceront les dents, déploreront la condition des vivants et envieront celle des morts. La multitude de ces maux et de plusieurs autres, défigurera et désolera la terre, comme la Sibylle l’a prédit, quand elle a dit que le monde serait sans beauté et l’homme sans consolation5. » Lactance, Institutions divines, VII, XX, 3-4.

  37. Rappelons-nous le processus dans lequel l’Argentine était entraînée il y a dix ans ? Parfaitement identique à celui qui est appliqué aux Grecs actuellement. Et lorsque le peuple grec va finir par être rendu furieux par tant de violence à son égard, le gouvernement ne maîtrisant plus rien, fera t il,comme en Argentine, tirer sur le peuple pour le soumettre ?

    1. En l’occurrence, moins que le peuple, ce fut la classe moyenne qui s’énerva un tantinet quand elle vit son argent pris en otage dans les banques. Cette même classe moyenne qui fustigeait peu de temps auparavant les pilleurs de supermarchés.

  38. @ Messieurs Leclerc et Jorion,
    Je suis bien sur un lecteur assidu de votre blog à ce titre je constate que malgré les explications excellentes sur les contradictions du système et sur les contorsions des dirigeants financiers et politiques de la zone euro, nul ne s’avance(vous, ici, à fortiori toujours très prudent) à « prédire » une date ( disons à 6 mois près ) pour nous dire quand le moteur va exploser et même s’il va exploser! Pour ma part, sans prétendre jouer les Cassandre, l’explication la plus raisonnable que je puise envisager et celle de la théorie du choc que Naomie Klein a si brillamment dénoncé dans son livre (théorie largement mis en pratique depuis plusieurs décennies par l’oligarchie financière et le complexe militaro-industriel par ailleurs très imbriqués l’un dans l’autre )
    Comment ne pas ignorer que ce système à toujours eu de nombreuses marges de manœuvres pour sortir des crises que ses contradictions engendrent ( Bulles, Guerres, mesures drastiques contre les 99% des populations, c’est le cas aujourd’hui,la Guerre pourrait venir tantôt!)
    Comment feindre d’ignorer avec qu’elle délectation, même si la mine contriste est de circonstance chez Sarkozy, Merkel, Fillon, Barnier, sans oublier les ministres du gouvernement et les soit disant experts des plateaux TV , en particulier ceux de Y. Calvi (dont les producteurs avaient réalisés à la demande de Sarko , son dernier show TV!)
    Les voilà en Europe et surtout en France sur le point de réaliser tout ce qu’ils n’avaient pu faire depuis 65 ans!
    Pressions sur les salaires, baisse du pouvoir d’achat, destruction des services publics, de santé d’éducation et des transports, Hold up sur les retraites. Sarkozy aujourd’hui traite de voleur les salariés du privé et du publics en congés de maladie ainsi que ceux qui prescrivent ces arrêts. l’Afep et le Medef de Mme Parisot ( qui rappelons le est aussi propriétaire de l’IFOP et au conseil d’administration de laBNP et de Michelin) en profitent pour demander que les prélèvements sociaux sur les salaires soit abaisser, en comparant ce qui ne peut l’être tant il est vrai que depuis trente ans le patronnât français en particuliers les entreprises du CAc 40 se gorgent de niches fiscales et sociales ( plus de 50milliards par ans!) ce qui bien sur les a rendues encore plus performantes au point que notre balance commerciales cette année va « exploser » aux environs de 80milliards de déficits.
    Je crois qu’il faut aujourd’hui plus que d’essayer de « comprendre » (ce qui n’empêche surtout pas de ne pas le faire) c’est de dénoncer et d’appeler à la résistance car la meilleure façon de voir ce système exploser c’est de ne pas lui faciliter la tache!
    Voila quelques mois parce que financer sa dette à 2%n’était pas un problème, Sarkozy et Fillon ( Mr Faillite) ne s’en sont pas privés eux qui l’ont accentués de plus de 500 milliards en 5 ans!
    Les solutions existent pour contre carrer le projet néolibéral ( JPP Chevènement propose des solutions réalistes et courageuses, Mélanchon, Dupond Aignantvont dans le même sens avec les économistes attérés)
    Il est grand temps, Messieurs Leclerc et Jorion, de prendre position et de participer à cela, même si ce n’est pas votre position préférée, vous préférez observer, combien de temps sans paraître suspect de connivence avec le système? Sur ce système mourra un jour certes mais l’urgence aujourd’hui c’est que le plus grand nombre s’y oppose.

    1. Faut croire que les intellectuels sont à la remorque des syndicats…
      Où sont les Bourdieu, Castoriadis, Guattari, Deleuze…
      Et notre mémoire…

      1. Tout le monde ne voulait plus être à la remorque du train, du grand cirque ambulant, tout le monde croyait bien faire, tout le monde faisait concurrence, tout le monde voulait se faire entendre, aussi bien le pauvre descendant de Jérémie toujours bon dernier de la classe parmi les premiers intellectuels de son temps. Hélas ils n’empêchèrent pas plus l’impensable où l’impondérable de se produire à la chaîne, putain il fait vraiment chier son monde le JJ et en plus de ça il devient vulgaire et grossier au sujet de nos plus précieuses. J’espère au moins que demain il pensera au moins à se retirer, histoire quand même de laisser les choses sérieuses aux gens sérieux.

        Peu importe où cela se produira, quand cela se produira, mais cela se produira inévitablement dans un tel monde devenu à 85% matérialiste, comme l’aboutissement logique d’une très très grande erreur commise par les premières élites dirigistes de l’époque contemporaine.

        Faut pas trop faire lumière et cupidité ça aveugle trop les yeux, ça fait pas moins ténèbres et autres faillites.

    2. M. Jorion étant Belge, je ne vois pas comment il pourrait prendre parti dans la bataille présidentielle. Il est tout autrement pour M. Leclerc. Mon rêve serait le suivant : que les économistes hétérodoxes qui auraient acquis une certaine notoriété publient un manifeste de sortie de crise et qu’ils en fasse don aux politiques dont ils se sentent idéologiquement proches. Le parti politique ainsi doté aurait une légitimité supplémentaire pour peser au moment des élections. Le manifeste pourrait regrouper (sous l’égide de M. Jorion qui a acquis une respectabilité énorme depuis la crise des subprimes) des propositions émanant d’économistes tels que François Leclerc, Jacques Sapir ou Frédéric Lordon.

      1. Les économistes aterrés pourraient prendre l’initiative. Par exemple quelles sont les 10 mesures qui vous paraissent les plus urgentes?Aglietta, Généreux, Jorion, Lordon, Krugman, Stiglitz ont déjà écrit sur le sujet. Un manifeste commun pourrait permettre de relancer le débat et de peser sur les élections en France et ailleurs.

    3. A dire vrai, j’étais à mille lieux de penser que je pouvais prêter le flanc à cette suspicion de connivence ! Mais je m’en tiens à dire que je ne connais pas la fin du film.

    4. Et vous proposez quoi ? Les solutions existent… ah bon ?

      Ces discutions purement financières m’évoquent toujours la phrase de Thomas Bernhard, à savoir qu’au moment de mourir une petite larve entre par les yeux, mais les chercheurs ne savent pas encore si c’est l’oeil droit ou l’oeil gauche.

      a) Non, les marges de manoeuvre n’existes pas. La crise a démarré en 2008 cela fait donc 3 ans…

      b) votre ton primesautier pour le moins, me parait un petit peu léger pour tout dire.

      1. lisztfr : Ces discutions purement financières

        Au moment où un grand nombre d’européens trouvent normal que les états remboursent les dettes qu’ils ont faites « à leur profit » et espèrent que tout redeviendra comme avant une fois ces dettes remboursées, les discutions – même quand elles sont purement financières – qui montrent que ça n’est pas ce qui s’est passé, que le remboursement n’est pas possible et que toute façon ça n’arrangerait rien sont utiles.

        Il est exact qu’une fois qu’on a l’impression d’avoir saisi l’essentiel, s’intéresser au détail des évènements peut lasser et/ou paraître une perte de temps. Le système est tellement complexe et basé sur des dissimulations qu’on ne peut pas prévoir l’enchaînement des prochaines étapes. Personnellement je regrette plutôt de ne pas trouver sur le blog plus d’informations sur « l’économie réelle » qui est l’aspect le plus directement sensible à tous (du moins tant qu’on peut encore utiliser sa carte bancaire) mais à chaque blog son domaine.

    5. N’est-ce pas plutôt aux politiques de s’approprier les propositions du blog ?

      En faisant le chemin inverse grand est le risque qu’à l’arrivée le soutien accordé à tel ou tel parti n’aurait été qu’un moyen de récupérer des électeurs sans faire grand cas des propositions elles-mêmes. Le jour où un chef de parti martèlera urbi et orbi les idées qui sont défendues ici, alors peut-être, mais pas avant.

    6. J’ai beau être partisan du Front de Gauche, je ne pense pas qu’une prise de position partisane de la part des auteurs de ce blogue soit vraiment une bonne chose... Enfin, je n’en suis pas sûr. Je pense au contraire qu’il vaut mieux, à leur âge surtout (;p), garder une certaine distance à l’égard de tout cela et permettre à tout le monde de nourrir sa réflexion dans un cadre universel.

      Ils font comme Saint Just: « Je ne suis d’aucune faction, je les combattrai toutes. »

      J’avais cette discussion avec un Indigné, qui ne voulait pas entrer dans le combat des partis. Et j’étais d’accord avec lui sur le fait qu’il fallait conserver une société civile, avec des acteurs qui agissent comme citoyens, peuvent s’exprimer avec tel ou tel membre de tel ou tel parti (les Verts, le Front de Gauche, etc) sans pour autant trancher entre les différents acteurs, tout simplement pour garantir que les conditions d’un dialogue inter-partisan existent, qu’il y ait toujours ce « tiers » impartial quelque part.

      Quant à la « connivence », toute personne censée ne peut croire que Messieurs Leclerc et Jorion en sont là. En quelque sorte, nous sommes dans la même équipe, mais nous ne jouons pas au même endroit.

      1. Les Verts préfèrent s’entendre avec le PS plutôt qu’avec le Front de Gauche. En échange de leur vassalité, ils « marchandent » un minimum de 15 députés aux prochaines législatives. Leur avenir dans les assemblées serait beaucoup plus incertain avec le Front de Gauche ( il leur faudrait alors vraiment mouiller la chemise sans certitude de réussite ). De plus tout comme la gauche molle, il y a une écologie molle ; et qui se ressemble …

  39. Pouvez-vous me dire si la décision d’interdire les CDS à nu en Europe aura une incidence sur la spéculation? Je précise ma pensée : sera-t-il possible d’y souscrire aux USA ou au Royaume-Uni?

      1. Les 5 pct ce mardi c’est la Belgique,quelques minutes pour finir dans les 4.88 par la.
        Par contre nouveauté Pays Bas, Finlande et Autriche sont un peu contaminés.

      2. « Intérêts records pour la France.(titre) « Le rendement obligataire a momentanément dépassé les 5% » (début du paragraphe.).
        « Rekordzinsen für Frankreich
        Zeitweise überstieg die Rendite die Fünf-Prozent-Marke »

        Ce texte a été étudié en cours de traduction économique aujourd’hui : les étudiants ont constaté une anomalie dans l’emplacement du titre. Dans son ensemble, le texte semble avoir été rédigé à la va-vite.
        Comme Dissy le signale, ce doit être une coquille. Les personnes qui mettent les titres ne sont pas toujours les auteurs, m’a-t-on dit un jour aux Dernières Nouvelles d’Alsace.
        Il doit s’agir de la Belgique, en effet.
        Le spread français de 190 reste par contre alarmant. Celui de 200 pour l’Autriche pose question.

  40. Voici un point de vue euro-béat sur la situation européenne:
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-59-est-disponible-Crise-systemique-globale-30-000-milliards-USD-d-actifs-fantomes-vont-disparaitre-d-ici-debut_a8138.html
    Entre autre les changements de pouvoir en Grèce et en Italie sont décrits comme très bénéfiques pour les grecs et les italiens.
    Chacun son point de vue, moi il me semble qu’il y a quand même un problème avec la démocratie, mais je ne dois pas avoir chaussé les mêmes lunettes.

    1. Extrait de l’article du LEAP2020 concernant la Grèce et l’Italie:

      Ainsi un gouvernement d’unité nationale s’est enfin mis en place en Grèce (11), où il faut littéralement construire un Etat moderne doté d’un cadastre, d’une administration efficace et permettant aux Grecs d’être des citoyens « normaux » de l’Euroland et non pas des sujets d’un système féodal où grandes familles et église se partage la richesse et le pouvoir. Trente ans après son intégration sans conditions dans la Communauté européenne, la Grèce va devoir passer par une phase de transition de cinq à dix ans comme l’ont connue les pays d’Europe centrale et orientale avant leur accession à l’UE : douloureux, mais inévitable.

      Ainsi, l’Italie est enfin parvenu à se débarrasser d’un leader typique du monde d’avant la crise caractérisé par son « bling-bling », son affairisme, son rapport sans scrupules à l’argent, son autosatisfaction tout aussi récurrente qu’infondée, sa main-mise médiatique, son eurocriticisme récurrent et son nationalisme de pacotille (12), et bien entendu sa libido débordante. Les scènes de joie dans les rues italiennes montrent qu’il n’y a pas que du mauvais dans la crise systémique globale ! Comme nous l’indiquions dans le GEAB précédent, nous considérons même que 2012 sera pour l’Euroland l’année de transition permettant d’entamer la construction du monde d’après … et non pas seulement de subir la déconfiture du monde d’avant la crise.

      Finalement ça ira mieux chez nous lorsque J-C Trichet sera nommé par Bruxelles pour nous faire passer au monde d’après. Les processus démocratiques nationaux étant visiblement fondamentalement viciés par la démagogie et empêchant l’émergence d’ une fédération européenne. Annulons donc les élections de 2012, elle sont non seulement inutiles, mais contreproductives. Les français risquent en effet eux aussi de reconduire un Président « bling bling », même s’il fait des efforts.
      Doit-on en déduire qu’il faut en passer par une phase de dictature technocratique, pour forcer le passage à une Europe Fédérale à économie libérale?

    2. Ils sont toujours comme ça.C’est du Quatremer (libé) 10ème puissance ou de l’anti Daily Telegraph.
      Mais de temps en temps ils voient assez juste sur certains points.

      1. AEP est aussi un agent du MI6 fils d’agent du MI6…ceci explique son atlantisme et anti Européisme.
        Ce sont de bons journalistes, de bonnes analyses mais ils sont tout sauf neutres.
        Faut aussi lire le Guardian un peu plus progressiste, enfin pour le RU.

    3. J’ai moi aussi été choqué, mais pas vraiment surpris, par cette façon de passer par pertes et profits la démocratie.
      Après tout le LEAP (Laboratoire Européen d’Anticipation Politique) monnaye ses conseils, entre autres aux investisseurs. C’est un laboratoire pas tout à fait indépendant.

      1. C’est vrai que ce point est choquant. Mais par contre, je ne vois pas trop quels investisseurs ils conseillent; SI vous faites référence aux abonnés de la lettre mensuelle, oui, c’est clair, comme quelqu’un l’avait déjà dit sur ce blog: ils font des recommandations sur les cours des matières premières, pétrole…bonjour la morale.
        Pour le reste, surtout quand ils invitent avec leurs anticipations, les états à envoyer les spéculateurs se faire empapaouter, par des décotes généralisées des dettes, là, j’acquiesce. Etant une européenne convaincue (j’ai voté non en 2005), je ne vois pas forcément leur position d’un mauvais oeil.

      2. Il y a dans la ligne éditoriale du site LEAP2020 un fort biais anti anglo-saxons, c’est leur droit.
        Je pense avoir compris qu’ils sont pour une Europe puissance qui s’impose face au reste du monde, pour autant est-ce que la fin justifie les moyens, est-ce qu’il faut mettre entre parenthèse la démocratie au risque de la tuer pour atteindre cet objectif d’une Europe puissance de type fédéral ?
        Personnellement j’ai dans mes jeunes années été un fervent supporter de l’idée des Etats-Unis d’Europe, idée développée par Victor-Hugo en son temps:
        http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats-Unis_d%27Europe
        Je suis plus réservé aujourd’hui, depuis que ce bel idéal a été récupéré par une bande de technocrates autistes et de banquiers sans foi ni loi.
        Au fond de moi même je n’ai pas abandonné cet idéal, mais pour moi il ne pourra pas être atteint, s’il l’est un jour, sans l’assentiment des peuples. Tous les tyrans européens que ce soit Napoléon, ou Hitler qui ont essayé d’unir le continent par la force on provoqué de grands drames et ont échoués.
        Aujourd’hui sous une forme plus économique que militaire heureusement, il semblerait que la tentation autoritariste revienne à l’ordre du jour chez les dirigeants et les bourgeoisies européennes, au motif que nous sommes plongés dans un conflit économique mondial entre grands blocs. Même s’il s’agissait de despotes éclairés, je pense que c’est une mauvaise voie, qui va provoquer de grands désordres et échouera elle aussi, qui plus est en discréditant au sein des peuples ce bel idéal dont parlait Victor-Hugo.
        Donc je confirme que les commentaires assez satisfaits de LEAP2020 sur le regime change en Grèce et en Italie me reste en travers de la gorge.
        Faire l’Europe avec les peuples c’est aussi faire l’Europe de la culture et non seulement par la contrainte économique, ils faut que les peuples apprennent à mieux se connaître.
        D’ailleurs Jean Monnet, aurait dit je crois que si c’était à refaire il commencerait par la culture, ou en tout cas il n’oublierait pas la dimension culturelle.

    4. Merci Joan pour ce tour d’horizon, je partage votre opinion sur ces démocraties, qui finalement n’en sont pas, il semblerait que nous chaussions les mêmes lunettes.(°!°)

      1. Il y a dans la ligne éditoriale du site LEAP2020 un fort biais anti anglo-saxons, c’est leur droit.
        Je pense avoir compris qu’ils sont pour une Europe puissance qui s’impose face au reste du monde, pour autant est-ce que la fin justifie les moyens, est-ce qu’il faut mettre entre parenthèse la démocratie au risque de la tuer pour atteindre cet objectif d’une Europe puissance de type fédéral ?
        Personnellement j’ai dans mes jeunes années été un fervent supporter de l’idée des Etats-Unis d’Europe, idée développée par Victor-Hugo en son temps:
        http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats-Unis_d%27Europe
        Je suis plus réservé aujourd’hui, depuis que ce bel idéal a été récupéré par une bande de technocrates autistes et de banquiers sans foi ni loi.
        Au fond de moi même je n’ai pas abandonné cet idéal, mais pour moi il ne pourra pas être atteint, s’il l’est un jour, sans l’assentiment des peuples. Tous les tyrans européens que ce soit Napoléon, ou Hitler qui ont essayé d’unir le continent par la force on provoqué de grands drames et ont échoués.
        Aujourd’hui sous une forme plus économique que militaire heureusement, il semblerait que la tentation autoritariste revienne à l’ordre du jour chez les dirigeants et les bourgeoisies européennes, au motif que nous sommes plongés dans un conflit économique mondial entre grands blocs. Même s’il s’agissait de despotes éclairés, je pense que c’est une mauvaise voie, qui va provoquer de grands désordres et échouera elle aussi, qui plus est en discréditant au sein des peuples ce bel idéal dont parlait Victor-Hugo.
        Donc je confirme que les commentaires assez satisfaits de LEAP2020 sur le regime change en Grèce et en Italie me reste en travers de la gorge.
        Faire l’Europe avec les peuples c’est aussi faire l’Europe de la culture et non seulement par la contrainte économique, ils faut que les peuples apprennent à mieux se connaître.
        D’ailleurs Jean Monnet, aurait dit je crois que si c’était à refaire il commencerait par la culture, ou en tout cas il n’oublierait pas la dimension culturelle.

  41. J’ai vraiment l’impression que les américains essaient de noyer le poisson. Je ne serais pas étonné d’apprendre qu’ils faussent leurs statistiques pour faire monter la bourse (et rendre les européens responsables d’un « éventuel » carnage). Et Warren Buffet qui vient d’acheter des actions IBM pour montrer l’exemple, ça sent l’entourloupe!

  42. La démocratie est-elle compatible avec une société technologique, basée sur des systèmes complexes dont seuls des experts ont une bonne connaissance du fonctionnement ?
    Après la démocratie, nous y sommes déjà, c’est le gouvernement des experts: tant en économie, qu’en ce qui concerne le nucléaire ou les OGMs par exemple.
    Le peuple n’existe plus, il est dissout dans le marché, le citoyen s’évanouit au profit d’un consommateur abruti par la publicité et la propagande officielle.
    Comme un petit parfum de 1984…

  43. Aphatie se lâche !
    « 

    C’est ici que se greffe un tour de force intellectuel dont il faut bien constater le succès. Pour faire oublier leur responsabilité et éviter une écriture réaliste de l’histoire, des responsables politiques beaucoup plus homogènes qu’il n’y parait élaborent jour après jour une théorie conspirationniste dans laquelle les méchants sont les banquiers et les gentils tous les autres. »

    http://www.rtl.fr/blog/aphatie/mystification-collective-15-11-7735292884

    1. Je rajoute ceci :

      En réalité, il y a très longtemps que la politique en Occident a capitulé devant la finance, très exactement depuis les chocs pétroliers des années soixante-dix qui ont bouleversé en profondeur les économies occidentales.
      Mais la dette a permis de camoufler cela, et en même temps que dans le mensonge, a installé la politique, donc la démocratie, dans la main de la finance.

      La véritable contrepartie de la dette, c’est la perte de l’indépendance.
      Et tout comme il existe une histoire de la dette, progressive, diversifiée en fonction des aléas économiques, il existe une histoire de la perte d’indépendance des démocraties occidentales.

    2. Banquiers boucs-émissaires, c’est pas nouveau, vieille rengaine, vieux comme la politique. Gagnant à tous les coups, de Méluche à Marine-hélas en passant par Sarkopte ou même Madeleine Linlin… comme de Chavez à Vaclav Klaus en passant par Merkel, Obama ou « l’héroïque » économiste-président d’Islande depuis… 15 ans, Olafur Ragnar Grimson…

  44. Chronique télévisuelle :

    Excusez moi de venir poster sur le blog de Paul Jorion pour dire ce que j’ai à dire mais enfin cela a son sens tout compte fait. Car dans la foulée de la catastrophe anthropologique que nous vivons et de l’effondrement ontologique concomitant, on nous demande en plus de subir la présence de Michel Godet sur France 3 à l’émission  » Ce soir où jamais « . Un comble vraiment ! Tandis que je regardais cette émission pour pouvoir entendre Jacques Sapir et Susan George de l’association ATTAC France, c’est Michel Godet qui a bavé sur l’écran. Trop, c’est trop.

    Qu’il était consternant d’écouter chacune des stupidités de Michel Godet égrenée comme des perles du St Esprit ! Il braillait si fort sur le plateau télé de France 3 que Jacques Sapir et Susan Georges semblaient se tasser ou exploser sur leurs fauteuils respectifs. Cela m’a blessé une fois de plus de voir l’excellence en rabattre face à la bêtise incarnée.

    Il est troublant tout de même que lorsque des gens de qualité sont invités dans une émission, on ressente parallèlement la nécessité inversée de lâcher un clown de service pour parasiter le débat et le détruire de fond en comble. Étrange masochisme répétitif qui fait l’essence de la télévision en plus de sa vacuité bien ordonnée.

    Tout y est donc passé. Le speech réactionnaire d’une bêtise crasse à honteusement encore pris le dessus sur la clarté, la démonstration et la pensée équilibrée. Rien n’y a fait. Il a fallu se taper les sombres inanités de Michel Godet pendant que Rama Yade faisait son petit numéro d’hypocrisie en appelant à la taxation du capital via la taxe Tobin. Le spectacle ne faisait plus rire, on sentait trop la ficelle et l’odeur de sapin.

    Pourtant Michel Godet a parfaitement joué sa partie. Il s’est réjouit du Putsch financier en Grèce et en Italie et a appelé à un gouvernement en France d’unité nationale. Cela fut un étrange moment. J’avoue en avoir été glacé. Que la stupidité soit sans gêne et qu’elle en appelle à la fin du débat démocratique m’a affreusement peiné. Pourquoi ? Non pas que je sois de petite nature mais parce que je sens bien que Michel Godet était un peu en service commandé. Il envoyait un premier ballon d’essai. Pour voir. Et personne n’a vraiment bronché.

    Susan Georges est une sympathique personne mais elle semble désarmée devant les bulldozers de « la connerie humaine ». Jacques Sapir a pu s’exprimer pendant quelques minutes mais ce moment de grande clarté spirituelle a tout de suite été avalé par un second couteau qui servait de caniche de rabattage à Michel Godet. Lui -même en cheville avec Rama Yade. La boucle néolibérale fut ainsi parfaitement bouclée.

    Pour couronner le tout, celui qui était censé représenter la Culture avec un grand C, Monsieur Jean – Jacques Annaud s’est conduit comme le dernier petit porteur d’eau du capitalisme financier et bien sûr … de Michel Godet ! Jean-Jacques Annaud censé incarner la Culture européenne dans ce qu’elle pourrait avoir de plus noble s’est conduit comme un tout petit rentier qui s’angoissait pour ses grosses économies et il en a appelé à l’austérité et au plan sadique de paupérisation généralisé. Il ne l’a pas dit tout à fait comme ça, mais sa démonstration pitoyable allait dans ce sens. Ce n’était plus le cinéaste que l’on voyait soudain, c’était le vieillard sénile qui compte ses petits sous pitoyables dans la cale tandis que le bateau fonce vers l’iceberg. On aurait dit Louis de Funes criant  » ma cassette !  » ma cassette !  » Pauvre Harpagon cinéaste définitivement perdu pour l’art et l’esprit. Il me faisait penser à ces personnes qui demandent à Paul Jorion sur son blog ce qu’il pense du cours en bourse du métal précieux, si celui-ci va bien encore monter…

    Michel Godet a applaudi aux banques, au nucléaire, au gaz de schiste, au OGM, à l’uniforme à l’école, au chômage de masse et à la politique qui va avec, il a craché sur Keynes et en a donc appelé à un gouvernement d’union nationale ( UMP- PS – FN ? ). Michel Godet en a appelé aux plans d’austérité en France sous inspiration et commandement Allemand pendant qu’un peuple qui n’a pas tout compris au film sent bien qu’on joue en bourse sa peau et ses os.

    Pourquoi ce trop grand laïus de ma part ? Parce que nous assistons déjà au gouvernement de la peur. Une classe sociale bénie des dieux depuis trente ans tandis que la majorité des Français était à la peine, sent bien que le vent tourne. Timidement, mais il tourne. Alors les personnes nanties qui ont peur de tout perdre, intimident la majorité. Majorité du peuple entrevue chez elle comme une masse aveugle et facile à mener comme un troupeau d’élevage.

    Mais avant de le conduire à l’abattoir ce bon peuple , il faut d’abord penser à le gaver et lui faire peur. C’est pourquoi on envoie Michel Godet sur tous les plateaux télés, parce qu’il saoule, parce qu’ il abrutit, parce qu’ il obscurcit, parce qu’il est efficace pour tout éteindre de ce qu ‘il nous reste encore de raison.

    Remerciement à la modération.

    1. Hello,

      J’attire votre attention sur le fait que ce monsieur intervient régulièrement sur RTL dans le cadre d’une émission qui s’intitule « on refait le monde ». Emission dans laquelle le Figaro se taille la part du lion (Rioufol, Thréard pour ne citer que ces deux là). Je vous épargne le florilège de ces apologistes du système. Ils sévissent quotidiennement. En face, une pâle opposition fait office de punching ball.

      À la fin de l’émission, une langue de vipère (sic) est désignée par un vote des auditeurs et obtient un temps de parole sur l’antenne de la première radio de France. Inutile de vous dire qu’un « bon mot » sur les Roms ou un coup de gueule contre tous ces « assistés » mettant en danger la nation suffit pour décrocher ce petit lot.

      L’émission dispose d’un blog, des amateurs ?

      La distribution de ce mardi 15 novembre

      Michel Godet, Professeur d’économie au Conservatoire National des Arts et Métiers
      Anne-Sophie Mercier, Journaliste politique au journal Le Monde
      Denis Tillinac, Ecrivain
      Alberto Toscano, Journaliste Italien/ correspondant à Paris

      La distribution de ce lundi 14 novembre

      Elisabeth Levy, Rédactrice en chef du magazine Causeur
      Alain Duhamel, Éditorialiste quotidien sur notre antenne
      Joseph Macé-Scaron, Journaliste et écrivain
      Ivan Rioufol, Éditorialiste au Figaro

      Ce ne sont pas les seules configurations mais elles ont une fâcheuse tendance à se reproduire.

      « Langue de vipère » du lundi Thrèard, du mardi Rioufol.
      Lévy gagne également très souvent cette petite tribune.

      À vos téléphones ?

      1. Les Causeurs, Grandes Gueules et Langues de Vipère, même combat, victoire assurée pour les néocons de tout poil. Le règne de la Réactiophonie est advenu. Celui des néo-vieux-cons. Le temps ne fait rien à l’affaire chantait le Georges.

    2. @ Jeff 16 novembre 2011 à 01:52
      Et bien pour ce qui me concerne, j’apprécie Michel Godet qui sait faire preuve de simplicité, de pédagogie et de bons sens. Il intervient aussi dans C dans l’air, émission qui s’efforce de donner la parole à des experts de toutes les couleurs et notamment à Bernard Maris.

      Michel Godet a applaudi aux banques, au nucléaire, au gaz de schiste, au OGM, à l’uniforme à l’école, au chômage de masse et à la politique qui va avec, il a craché sur Keynes et en a donc appelé à un gouvernement d’union nationale

      Je connais quelqu’un d’important pour le blog qui a plusieurs fois évoqué la possibilité d’un recours à un gouvernement d’union nationale

      Préférez-vous une situation de Chaos national, éventuellement étendu à l’Europe et plus si affinité ?

      1. @Jducac

        Préférez-vous une situation de Chaos national, éventuellement étendu à l’Europe et plus si affinité ?

        Question idiote s’il en est : c’est un peu comme si vous nous demandiez de choisir entre la peste et le choléra.

        Quant à la « personne importante sur ce blog », si vous faites référence à Paul Jorion himself, il s’agirait alors de ne pas interpréter une prévision comme un espoir. Les gouvernements d’Union Nationale n’ont en réalité d’uni que le nom. Sur le fond, c’est un amalgame au mieux hétéroclite, au pire contre nature, et vous savez aussi bien que moi qu’une seule chose risque de sortir d’une telle confusion de principes : de l’instabilité politique.

        Comme les marchés ont horreur de l’instabilité, vous verrez que ceux-là même qui applaudirent hier à quatre mains au départ de Papandréou et Berlusconi, trouveront dès demain que les nouveaux ne sont pas non plus rassurants que les anciens pour leurs petites économies.

        Fausse solution que tout cela.

      2. @jducac

        Pourquoi est-ce que je ne suis pas surpris que vous appréciez Michel Godet ?

        Cher jducac, vous avez souvent dit que vous évitiez soigneusement de polluer votre merveilleuse et exemplaire expérience personnelle de toute influence néfaste des ignobles penseurs qui pervertissent les esprits sain(t)s.
        Vous me voyez confus que vous n’appliquâtes point ce précieux principe à tous les ignobles penseurs, sans exception. Vous eussiez ainsi évité de n’ouvrir votre temps de cerveau disponible à d’effectivement avérés ignobles « penseurs » dont l’évocation du patronyme (de lui ou d’un autre Néo-con) restera probablement dans l’histoire de la pensée humaine comme une évocation métaphorique du freudo, reicho, lacano, trucmachino, complexo-malo-assumo, truc qui marche pas bien dans sa relation en soi et aux autres.

        NB: l’usage affreusement prétentieux des formes précieuses de la grammaire française n’est présent ici qu’en hommage aux efforts d’un autre « grand penseur ». Par ailleurs, n’ayant qu’un vague souvenir de la dite grammaire, je suis à peu près certain d’avoir commis des fautes.

      3. @ Martine Mounier 16 novembre 2011 à 13:12

        Question idiote s’il en est : c’est un peu comme si vous nous demandiez de choisir entre la peste et le choléra. Entre l’Union Nationale ou le Chaos

        Bonjour Martine,

        Le n’ai connu qu’un seul gouvernement d’Union Nationale, celui de 1958. C’était le bon temps de ma jeunesse (je me suis marié en novembre). Je le prends pour un bon gouvernement qui nous a amené la stabilité institutionnelle de la 5ème république et une période de prospérité avec le lancement de grands programmes donnant à notre pays une stature encore honorable pour l’époque. Nous en profitons encore.

        Les temps ont changé et c’est probablement au dessus du niveau national que l’union, si elle peut intervenir, pourrait être utile et efficace. Il s’agirait alors d’une union des nations s’instaurant au dessus des partis nationaux, laissant leurs dirigeants avec une hauteur de vue au raz des flots, se conduire comme des chefs de clans dans des cours de récréation.

        Il reste à trouver l’homme ou la femme apte à traiter de ces questions qui me semblent surtout relever de considérations bassement matérielles plus que d’idéal politique. En attendant, il faut toucher le fond pour ressentir un besoin d’union. Il faut ravaler tous les orgueils partisans à leur rang d’insignifiance puis, pragmatiquement, tenter de rebondir.

        Une politique d’accompagnement par du care ne peut pas nuire, mais ne constitue pas une solution. Comme vous m’avez convaincu qu’elle pouvait tout aussi bien être le fait d’un homme que d’une femme, tout le monde a sa chance….

      4. Puisque sarkolito s’en réfère au CNR , il serait peut etre temps d’embaucher un nouveau « Marcel PAUL » …

    3. @Jeff
      Merci pour ce commentaire, je pense exactement la même chose, mais je n’aurais pas pu l’écrire aussi bien. Cette émission était lamentable. Rien que d’y repenser, je suis encore en colère…

    4. @ Jeff
      Bien vu.
      Il n’ y a pas de meilleur moyen pour désactiver une contribution que de mettre à ses côtés un faux ami (sorte de trou noir conceptuel).
      Quand on met dans  » votre camp », de votre côté de la scène médiatique , ce type de masse (négative), c’ est pour diluer votre conception, ou la faire dérailler (la corrompre ).

      Il ne faut pas vivre trop intensément les sentiments générés par un spectacle, sinon on devient maboul. Il faut voir ces trucs comme ce qu’ ils sont : des oeuvres artistiques très réalistes.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dramaturgie

    5. @Jeff
      Merci. Je n’ai pas vu l’émission (je vis sans télévision depuis 1999…) mais, je ne sais pas pourquoi, ça fait du bien de lire ça. Enfin si, je sais pourquoi, mais je ne le dirai pas forcément sur un blog accessible à tous.

  45. un peu d’économie fiction, ce serait rigolo : racontez-nous messieurs Jorion et Leclerc, ce qui se passerait si un gouvernement Hollande + FDG + Verts déclarait que la dette souveraine était annulée et les sommes dues considérées comme un impôt non perçu sur la fortune et les transactions financières, encaissé retro-activement ?

    autre chose : puisque gouvernements, banques et industries se retrouvent simultanément sur le marché du crédit, entrainant une hausse des taux d’intérêt, qui va produire la liquidité (autrement dit, qui dispose des liquidités pour prêter, et où ces liquidités se trouvent-elle ? Pas dans les banques, donc où ?)

  46. Une machine, ça n’existe pas . elle a toujours un lien quelconque avec l’extérieur .
    L’anéantissement de la terre n’est pas un bon plan . Cette possibilité n’est cependant pas à exclure. Théoriquement, cela ne fait rien. En pratique, si, c’est terrifiant , et trop douloureux.
    Mais pour qui ? Sans aucun doute pour toute âme , et donc l’ensemble « homme » .
    C’est tout de même une époque inouïe , un temps apocalyptique, quelque chose de jamais vu .
    Soit ça passe, soit ça casse.
    Les problèmes économiques ne sont qu’une des faces de toute la problématique humaine, et évidemment une des plus importante puisqu’elle concerne l’aspect existentiel , matériel , et est aussi une cause , dans cet enchainement de causes.
    Mettons que par miracle , les hommes unanimement déposent les armes . Ils se trouvent dès lors confrontés à un vide immense .
    Prendront-ils les armes contre cette immensité pour saisir leur existence ? quel type d’arme ? quel moyen pour quelle fin ?
    Je crois que c’est là le rôle de l’art, du poétique , et du prophétique , toute cette approche sensible ou même suprasensible que chaque être porte en germe , qui peut sauver ( quelle grandiloquence) les choses (?) la machine naturelle, et nous par la même occasion.
    Enfin, arrivera -t-on à se voir sur l’autre rive .
    Parce que la terre est une base , un point d’appui , un lieu de reconnaissance , ou de réalisation d’un Plan . Qui n’est pas un mensonge .
    Nous verrions ainsi la terre reliée à l’universel , et à ses formes .
    Ceci ne peut se faire d’un coup . Il y aura des temps pour cet Ouvrage, de quoi faire donc, comme quand on jardine en paix.

    1. Autrement dit, après avoir déconstruit la Machine, il ne reste plus à l’Homme qu’à se reconstruire .
      c’est pour cette raison que le féminin refait surface, comme une dimension que les hommes ont mis de côté , et asservi , et dont on mesure les effets de cette absence, cette mise en retrait. Il n’est pas question de féminiser l’homme, juste voir ce que Eve envoie comme signe. Ou Vénus , selon les symboles.
      est-ce humiliant d’entendre sa voix qui nous parle , une voix « aimée » ?

      1. « mis de côté » asservi », les mots sont faibles. Votre mépris pour le féminin a dépassé les limites. La « voix de la Terre » cher Monsieur, ne sera pas une voix aimante DU TOUT.

      2. Miluz
        sans doute voulez vous dire méprise ?
        avec les femmes il faut s’attendre à Tout .
        bien mon mépris à vous . :8-D

  47. Le Grand prix de l’économie sera remis ce soir au Collège des Bernardins à Paris au président de BNP Paribas, Michel Pébereau, par le ministre de l’Economie François Baroin. Bon là je suis un peu perdu , BNP rachète de la dette souveraine à tour de bras ?

    1. Michel Pébereau, ministre de l’économie, qui reçoit des mains de François Baroin, « ministre de l’économie » (sic), sur la recommandation de Xavier Musca, ministre de l’économie, le Grand prix de l’économie.

      CQFD !

  48. Europe : tous les voyants sont au vert.

    Les indices boursiers européens naviguent en territoire positif en ce milieu de semaine, les investisseurs tentant de mettre de côté leur impatience face au manque de décisions politiques fortes.

    Londres avance de 0,6%, Francfort de 1,3%, Madrid de 1,8% et Milan de 2,4%. Sur les places d’Euronext, Bruxelles gravite autour de l’équilibre, Amsterdam grimpe de 1%, Paris et Lisbonne de 0,4%.

    Pour Barclays Bourse, la situation économique est loin d’être dramatique mais le manque de confiance gangrène les marchés.

    Les opérateurs ont eu quelques données à se mettre sous la dent ce matin, leur permettant de sonder davantage l’état de l’économie européenne.

    Ainsi, le taux d’inflation a atteint 3 % dans la zone euro en base annuelle au mois d’octobre, un rythme stable par rapport à septembre, selon des chiffres publiés par Eurostat.

    Par ailleurs, l’économie espagnole affiche une croissance nulle au troisième trimestre par rapport au deuxième, selon des données définitives annoncées par l’Institut national des statistiques (Ine).

    En outre, les marchés ont appris que le nombre de chômeurs britanniques avait atteint son plus haut niveau depuis 1994, lors du trimestre écoulé, sans pour autant s’alarmer.

    http://www.boursorama.com/actualites/europe-tous-les-voyants-sont-au-vert-159b16cdd84a4cafd27913717943dcdd

  49. « Une décennie perdue »…

    Pas pour tout le monde. Justement ceux qui ne paient pas d’impôts, qui spéculent contre les modèles sociaux redistributifs, qui encensent les coast-killers, applaudissent l’écrasement des mouvements sociaux, prônent la raison de l’argent contre toute sagesse, spolient l’avenir des peuples et salissent la planète, ceux-là ne pourront jamais dire que la décennie pour eux sera perdue.
    Elle validera leur modèle censitaire, autoritaire, injuste et au final meurtrier. Elle assoira dans les esprits l’assurance qu’il n’y a pas d’alternative, qu’il ne pourra jamais y avoir d’alternative.

    Peuvent-ils rêver meilleure décennie, en réalité ?…

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